De la plage au volcan, Koka Beach et Kelimutu

Le 30 avril 2018

Arrivés sur l’île de Florès, nous avons un objectif clair : celui d’être dans 10 jours environ à Labuan Bajo, ville située à l’extrême ouest de l’île pour y retrouver notre ami Charles qui nous rejoint pour ses vacances. Maumere étant situé à l’est, il nous suffit de gagner progressivement l’autre côté de Florès. 10 jours pour en profiter donc !

Après réflexion, il est décidé de faire de la plage de Koka Beach (Pantai Koka en indonésien) notre première étape. Nous ne savons pas grand-chose de cette plage d’où notre hésitation mais finalement, on tente le coup.
Juste avant de partir, notre hôtel contacte et réserve pour nous deux nuits sur place, dans la seule pension située sur la plage même. Ouf, il reste de la place (la pension ne compte que 4 chambres). Il ne reste plus qu’à s’y rendre.

A peine sortis de notre hôtel, juste après avoir confirmation que la carte visa de Paul a été bloquée, nous tombons directement sur un bemo qui charge des affaires. Et le petit rituel classique s’ensuit : « Hey mister, where you goin’ ? » « Paga » « Okay, come in ! » « How much one person ? ». Le prix annoncé étant convenable, nous montons donc directement. Quelle aubaine ! Notre chauffeur finit de charger, passe prendre quelques personnes puis se lance sur la route vers l’est, la Trans-Florès. Si nous ne sommes que 2 passagers dans le bemo au départ, ça change rapidement. Car nous sommes samedi de la semaine de Pâques et les habitants de Florès sont très chrétiens, particulièrement dans les campagnes. Tout le monde se rend donc à la messe et notre petit bemo de 12 places à tout cassé se trouve rempli de pas moins de 25 personnes ! Le tout dans la bonne humeur et la surprise de croiser deux « boulés » dans un transport local. Hop, un petit selfie ! Nos amis débarquent rapidement plus loin à l’église puis d’autres rentrent pour l’église suivante et ainsi de suite. Nous déposons encore des marchandises au marché du coin puis arrivons enfin, après 1h30, devant le sentier de 2 km menant à la plage de Koka.
 

Super bemo girly par aller à Koka Beach
A 25 dans le bemo de 12 !
Le petit chemin jusqu’à la plage est assez joli, traversant des plantations de cacao, des praires et des forêts de palmiers.
 
Le petit chemin vers la plage cachée de Koka Beach
Les plantations de cacao
Finalement, nous arrivons enfin à la fameuse plage. Première chose à faire : trouver notre homestay.
Après avoir un peu zoné, nous trouvons notre hôte qui nous invite à entrer et nous sert une noix de coco fraîchement coupée. L’occasion de discuter un peu, puis il nous mène à la petite cabane en bois surélevée que nous occuperons pour notre séjour. C’est très spartiate, toit en taule, matelas sur le sol, toilette turque, plus quelques petites bêbêtes vu qu’on est dans la nature. Mais ça nous va car on n’espérait pas plus à ce prix-là, d’autant plus qu’on a une petite terrasse avec vue sur la mer 🙂
 
Vue depuis notre chambre sur la mer et la maison de nos hôtes
Notre petit chambre
Nous sommes tout seuls et l’endroit est magnifique ! La plage surtout est tout simplement magique. Enfin, la double plage car celle-ci s’étend de part et d’autre d’un grand rocher. L’eau est turquoise et tout autour se dessinent des montagnes accidentées. Pas un seul déchet, des personnes qui se comptent sur les doigts de la main : la plage est pour ainsi dire pour nous seuls ! C’est de loin, pour l’instant, la plus belle plage de tout notre voyage.
 
Un plaisir pour les enfants du coin
Notre hôte nous propose du poisson grillé au barbecue pour le soir avec du riz et des légumes du coin. C’est tout simplement parfait. On resterait bien un peu plus que ce qu’on avait prévu… Notre copieux souper enfilé, il est temps d’aller au lit. Un générateur fournit l’électricité de 18h à 22h, ça change des villes !
 
Fin de journée, le Soleil disparait derrière les montagnes
Si nous avions prévu deux nuits initialement, nous prolongeons directement d’une nuit. Les deux jours suivants passent bien vite sur ce petit coin de bout du monde : bronzette, snorkeling, lecture, sieste, contemplation des roches (pour Paul), petite marche et repas délicieux et gargantuesques. La traversée du ferry est bien vite oubliée !
Cependant, si pour notre premier jour nous avons une plage pour nous seuls, le deuxième jour, la foule répond présent. En effet, étant donné que c’est Pâques, les habitants ont congé et les locaux affluent donc. On se réfugie dans notre cabane pour éviter de passer la journée à faire des selfies, pour ressortir en fin d’après-midi, lorsque les gens sont repartis et le soleil un peu plus bas.
Notre hôte habite ici toute l’année depuis 7 ans, la semaine ils sont quasi seuls, mais le weekend c’est la folie. Il nous confie qu’il a peur de l’évolution que ça va prendre, des potentiels investisseurs qui viendront petit à petit occuper la plage.
 
Un petit déj de rêve
Bronzette héhé
Paul analyse les roches de la région
Des coqs dans les arbres
Les vagues sont bien grosses ici et se tapent contre les rochers
Lors de notre séjour, un couple d’allemands arrive également à notre homestay et compte partir le même jour que nous. Ils sont un peu perdus, ne savent pas trop quoi faire et sont donc tout heureux de tomber sur un guide de passage (tout heureux lui aussi du coup) qui leur propose de leur concocter un séjour vers l’ouest de Florès.
Le guide essaie de nous embarquer aussi mais on n’est pas trop chaud étant donné que nous comptions faire de toute façon ce qu’il propose et que ses tarifs sont au-dessus de notre budget. Il nous propose aussi une moto en nous expliquant qu’en la louant, ça reviendra moins cher mais nos petits calculs nous montrent que non donc on refuse gentiment ses services.
Néanmoins, puisque notre parcours est relativement similaire, nous accompagnons nos nouveaux amis allemands vers notre seconde étape à Florès, le mont Kelimutu, célèbre pour ses trois lacs de couleurs différentes. Le guide nous trouve une camionnette pour faire le trajet et nous partons donc en direction de Watu Raka, petit village à flanc du mont Kelimutu.
 
On embarque dans la benne d'une camionette avec les Allemands
Direction le Kelimutu
Dans le même temps, nous étions arrivés tout doucement à court d’argent et le distributeur de billet près de la plage ne fonctionnant pas pour notre carte, il nous fallait trouver impérativement un ATM en état de marche ! Nous demandons donc au chauffeur nous conduisant vers le Kelimutu de s’arrêter aux quelques ATM sur la route. Le premier ne fonctionne pas… Le deuxième ne fonctionne pas non plus… Finalement, alors que nous arrivons dans quelques kilomètres à notre pension, le petit ATM du village fonctionne enfin ! Ouf ! Nous revoilà parés pour quelques jours.

Notre chauffeur nous dépose ensuite à notre petit homestay où nous retrouvons le guide des allemands qui nous introduit auprès de nos hôtes. Ce n’est pas très cher, tous les repas sont compris et nous sommes dans un petit village tout mignon. C’est nickel ! En plus, il fait bon vu que nous sommes dans les hauteurs. L’après-midi ne fait que commencer et nous en profitons pour lire un peu et se reposer avant l’ascension du lendemain vers le sommet du volcan. En effet, nous partirons aux petites heures pour voir le lever de soleil du sommet. Encore un excellent petit souper puis au dodo tôt !
 

Le village de Waturaka vu de loin
A l'entrée de notre village
Le petit village de Waturaka
Un peu avant 4h du matin, le réveil sonne et nous nous levons péniblement. La petite dame de la maison est déjà levée et elle nous ouvre la porte tout en nous fournissant quelques petits pains. Vers 4h15, c’est parti ! Munis d’un pull, de nos lampes frontales et de notre motivation, nous commençons notre ascension. Une route goudronnée pour les voitures monte jusqu’en haut : ce n’est pas aussi folichon qu’un petit sentier, mais ça fait l’affaire quand même et puis, c’est plus simple pour marcher en pleine nuit. Au fur et à mesure que nous montons, nous croisons quelques personnes se levant, des vaches dormant sur le bord de la route et quelques motos et voitures montant déjà pour ne pas manquer le lever de soleil.
En ce qui nous concerne, ça va être difficile de ne pas le rater. Déjà l’horizon s’éclaircit et nous ne sommes pas au sommet.
 
Après 2h de marche, le Soleil se lève sur le mont Kelimutu
Au final, vers 6h15, nous arrivons au point de vue donnant sur les environs du Kelimutu et sur les trois fameux lacs. De nombreux touristes sont présents ainsi que de nombreux vendeurs à la sauvette, vendant café, thé ou habits traditionnels bien chauds. Tout le monde est bien emmitouflé à cause du froid, dénotant avec nous qui sommes transpirants et en t-shirt en arrivant vu la marche qu’on vient de faire. Mais nous ne tardons pas à les imiter, après être restés un petit temps au sommet. Bientôt, les touristes s’en vont, nous laissant seuls avec les petits vendeurs du coin.
 
Les deux lacs bleu clair et à l'arrière turquoise
3e lac, vert foncé
Le soleil réchauffe agréablement et Francé en profite pour faire un petit peu de dessin tandis que Paul lit un livre. Alors que nous sommes comme ça tout tranquilles, une famille de touristes fait quelque chose d’un peu absurde : sans nous demander, ils posent à côté de nous qui sommes absorbés dans nos dessins/livres et prennent des photos avec nous ! Autant dire que c’est carrément bizarre, on se demande un peu ce qu’ils vont faire de ces photos… Afficher sur la cheminée une photo de soi avec des touristes blancs qui ne prêtent pas du tout attention avec leur tête baissée ?
 
Francé s'essaie au dessin
Finalement, nous replions nos affaires et prenons la direction de la descente. Cette fois, un peu plus de monde est réveillé sur le chemin et nous faisons des petits coucous aux gens. On croise des enfants qui jouent avec de vieux appareils photos. Il y a même une petite famille de cochons qui fait dodo ! Francé est trop fan.
En fin de matinée, nous parvenons finalement à notre pension, les jambes tout de même un peu éprouvées. Les allemands, eux, se réveillent tout juste. La fille étant un peu malade, ils feront l’ascension l’après-midi en moto.
 
Des enfants jouent avec de vieux appareils photo
<3
Puisque nous ne repartons que le lendemain, nous profitons de l’après-midi pour explorer les environs. Les lieux sont également connus pour leurs cascades et leurs sources chaudes. D’ailleurs, il n’y a même pas de douche dans notre pension : les gens se lavent directement à la sortie du village aux sources chaudes. On voit ansi les habitants se balader en serviette de bain le long des routes de campagne.
Première destination, la cascade ! Grâce à notre super application GPS sur le smartphone, nous repérons et parvenons à suivre un mini sentier qui nous mènent à travers la campagne et les bois jusqu’à une belle cascade perdue au fond de la vallée. Il n’y a personne et nous en profitons pour nous doucher (on a emporté notre savon heureusement). Il n’y a pas vraiment de bassin au pied de la cascade, seulement l’eau qui tombe sur la pierre. Mais l’eau tombe de si haut qu’on a l’impression de recevoir de la grêle sur le dos ! Nous parvenons tout de même à nous laver.
 
Paysages des alentours
Une belle douche froide
Ensuite, après la douche froide, direction les sources chaudes. A quelques encablures de la route, à travers les rizières, nous parvenons à une petite mare dans laquelle se déverse une eau bien chaude. Une famille prend déjà son bain mais nous sommes les bienvenus pour les rejoindre (tout le monde reste habillé naturellement 😉 ). Ils ne parlent pas anglais mais tout le monde est souriant et Francé se voit même confier le bébé de la famille qui barbotte joyeusement dans l’eau. Après une vingtaine de minutes à profiter, nous laissons la famille et retournons enfin à notre pension, prenant au passage quelques photos du magnifique paysage.
 
Au centre, on peut deviner le petit bassin des sources chaudes, perdu au milieu des rizières
Demain, c’est le départ pour faire une courte escale à la ville côtière de Ende afin de se diriger vers Bajawa.
 
Nos amis allemands
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