Si nous avions reporté notre séjour étendu dans la ville, c’était principalement car notre ami chinois Jay n’était pas encore de retour sur ses terres natales. C’est désormais le cas et nous aurons la chance de le revoir et de passer du temps avec lui dans quelques jours ! Mais avant ça, allons nous installer.
Le bus s’arrête au terminal et, nos sacs sur le dos, nous poursuivons le chemin jusqu’à l’auberge en métro. Shanghai est tout de même bien pratique à ce niveau-là. A la sortie de la station, deux jeunes chinoises semblent intriguées par nos sacs à dos. D’abord hésitantes, elles se lancent finalement et nous abordent. Quelques mots d’anglais puis il est déjà nécessaire de switcher sur les applications de traduction. Les demoiselles sont étudiantes en journalisme et demandent si elles peuvent nous accompagner jusqu’à notre auberge pour poser des questions. Pas de soucis ! « Que faites-vous avec ces sacs ? Vous voyagez ? ». On explique alors succinctement le voyage que nous avons fait. « Waaw ! Est-ce que ça vous dirait d’aller manger un bout avec nous pour qu’on vous pose quelques questions ? ». Pas de soucis encore ! Juste le temps d’aller déposer les sacs.
On mange, on mange mais ce sera impossible de tout finir ! Pendant le repas, les questions se succèdent sur notre vie et le voyage que nous avons entrepris. A la fin du repas, c’est l’heure de l’interview filmée ! Tandis qu’une des étudiantes filme avec son smartphone, l’autre pose des questions sur le voyage : « Quel endroit était le mieux ? Comment trouvez-vous la Chine ? Quel poids fait notre sac ? etc ».
Fini, c’est dans la boîte ! Il se fait tard et nous laissons enfin les deux chinoises qui refusent que l’on paie quoique ce soit pour la nourriture. Ça marche comme ça en Chine, ceux qui invitent paient. Elles nous laissent également leur numéro au cas où nous aurions le moindre souci. Trop sympa !
Les documents nécessaires ne sont pas moins pénibles à rassembler que les documents pour le visa chinois : ticket d’entrée, de sortie, itinéraire du séjour, réservations de logements, assurance, lettre d’invitation d’un tour-opérateur russe, formulaire en ligne… Et avec ça, le déboursement d’une petite somme tout de même. Croisons les doigts pour demain.
En attendant, nous allons au restaurant ce soir ! Un ami du parrain et du cousin de Paul qu’il a pu rencontrer en Belgique a de la famille à Shanghai et nous a arrangé un souper avec son filleul sur place. C’est donc dans un restaurant Sichuan bien plus classe que ce dont on a l’habitude que l’on se retrouve avec ce monsieur. Francé a même acheté des chaussures trop petites en solde pour l’occasion. Il faut dire que tous nos vêtements sont usés et pas très classes, on fait comme on peut. (Par précaution, on avait demandé par sms à Jay quelles étaient les coutumes dans ce genre de situation. Il nous a répondu, soyez à l’aise, mais ne mettez juste pas vos fliflop ! 😉 )
La soirée se passe à merveille et nous permet notamment d’en apprendre un peu plus sur la Chine. Le repas succulent est composé de plusieurs plats à partager avec entre autres du poisson cuit dans un bouillon de piment (le Sichuan étant une province de Chine où on cuisine très épicé). On se régale ! Puis c’est retour à la casa pour la nuit, non sans avoir chaleureusement remercié le filleul de Jean-Marie.
Première étape, le visa. Si ça marche, on célèbre avec notre ami, et si ça foire, on se console avec notre ami.
Direction le centre des visas. C’est une belle organisation ! Chaque étage est attribué à plusieurs pays, leurs bureaux y traitant le nombre conséquent de demandes de visas venant des citoyens chinois et autres. C’est chouette de voir tous les bureaux avec des drapeaux à chaque fois différents l’un à côté de l’autre. Quelques étages plus haut, nous voici au bureau russe, avec notre numéro d’attente. Rien à voir avec l’ambassade chinoise, ça va plus vite ici.
« Bonjour madame, on voudrait un visa touristique, voilà nos documents ! » La jeune dame parle bien anglais et est toute gentille, ça commence bien. Elle lit attentivement nos documents puis pointe quelque chose du doigt : sur la lettre d’invitation de Francé, son deuxième prénom a mal été réécrit par l’organisme… Shit, il faut la faire refaire. De plus il faut ajouter une information supplémentaire au formulaire d’application avant de le re-imprimer.
Zou, dehors donc. Vite, nous changeons les formulaires et faisons re-envoyer l’invitation corrigée par email. Heureusement qu’on a acheté une carte sim chinoise pour faire tout ça depuis le smartphone ! Une imprimante maintenant. Voilà, c’est fait, retour au Centre des visas. La file est un peu plus longue maintenant mais nous attendons. Notre ami Jay est arrivé et attend en bas. Allé vite !
C’est à nouveau notre tour et coup de bol, c’est encore notre gentille madame. Elle relit les documents mais il manque encore quelque chose dans le formulaire qu’elle n’avait pas vu avant. Prise sans doute de remords de ne pas l’avoir vu au premier passage, elle nous fait signe de ne rien dire et va discrètement changer le formulaire pour nous dans le bureau du fond. Merci ! « Voilà, tout est en ordre, vous pourrez venir récupérer vos passeports lundi prochain ». Yes c’est bon ! Mais aïe… Nous partons samedi à Pékin. Il n’y a pas une formule express ? « Je vais voir. ». Discussion animée avec sa supérieure en russe. Puis elle revient vers nous dépitée. « Désolé mais les belges ne peuvent pas appliquer à ce bureau, ça n’ira pas. Je suis désolée. » Boum ! Alors que nous étions tout guillerets l’instant d’avant, nous voici brutalement de retour sur terre.
Bon, on verra plus tard alors. La petite madame est toute désolée pour nous. Merci quand même ! Allons voir Jay maintenant.
Tout sourire comme à son habitude, il nous attend dehors. « Félicitations pour vos visas ! » Oui mais en fait non. Mais c’est pas grave, ça nous fait surtout plaisir de revoir notre ami. Pour nous consoler, il décide de nous amener à un petit vendeur de nouilles en plein centre où il allait régulièrement plus jeune. « Here no tourist! » Une bonne soupe de nouilles avec une cuisse de canard, voilà qui fait du bien !
On demande un peu des nouvelles à notre ami qui nous explique qu’il a décroché un job dans le restaurant de son ex-patron, à Pékin. Car Jay est cuistot, et un tout bon ! Il a même fait un stage dans le meilleur restaurant d’Asie à Bangkok ! Il commence son travail la semaine prochaine, ce qui veut dire que nous le retrouverons à Pékin ! Trop chouette !
En tant que cuisinier, Jay nous explique un peu la cuisine chinoise et nous dit que la cuisine de Shanghai est très sucrée et a nettement plus de saveur que celle de Pékin. « Je n’aime pas la nourriture de Pékin, ça ne goûte rien ».
Nous clôturons la soirée en beauté, chacun commandant un plat différent à partager. On y mangera notamment une spécialité de la région, le mapo tofu. Le tout avec encore de la bière ! Santé et on se revoit à Pékin, Jay !
Nous retrouvons également le Bund que nous avions parcouru avec Jay, mais cette fois, de nuit, avec la vue de tous les gratte-ciels étincelants de publicités ou autres effets lumineux.
Ensuite, direction le Decathlon ! Puisque nous nous dirigeons tout doucement vers le nord et la Mongolie, il faut commencer à se fournir en vêtements plus chauds que nos quelques shorts, débardeurs et t-shirts. Nous passons donc pas moins de 2h dans le magasin de sport à essayer tout type de vêtement pour le froid, des sous-pulls aux pulls en passant par des pantalons et des leggings. Tout n’y est pas encore mais ça commence bien ! On verra la suite à Pékin et le gros sur place, en Mongolie.
Avant de quitter la ville, nous profitons une dernière fois de l’une des fameuses spécialités de Shanghai, les Shengjianbao. Ce sont les demoiselles du début du séjour qui nous ont fait goûter ces merveilles et depuis on est fan ! Ce sont de genre de gros raviolis de pain (bao) avec à l’intérieur une bonne farce de porc et du jus ! Ces baos, il faut les boire ! On les prend à la baguette, on perce la pâte avec nos dents et on aspire le jus. Succulent !
Les chinois les adorent et les mangent régulièrement au petit déjeuner, mais on peut en trouver partout à toute heure du jour. A partir de la fin d’après-midi, ils se feront plus rare.
Tonton Louis. says:
Coucou…..super vos reportages…..aussi bien les commentaires, que les photos…qu’avez-vous comme appareil….? Plus nécessaire d’aller en Asie après avoir lu votre reportage….bonne continuation…..et au 30 novembre….kiss à vous deux….Louis.
Francé & Paul says:
Merci Louis ! Et bienvenue sur la Bougeotte 😉
Comme appareil on a compact, le Lumix TZ80. Très agréable, mais il faut de temps en temps rectifier la luminosité des photos.
Gros bisous !