Bali via Ubud et Sidemen

Le 30 mai 2018

Dur dur de se lever le jour qui suit le trek de l’ascension du Rinjani. On a beau s’être étiré, nos jambes ont du mal à répondre présentes. Chaque pas est douloureux, rendant notre démarche assez étrange. C’est dans cet état que nous embarquons dans un van en direction du port situé au sud de Mataram d’où nous quitterons Lombok pour Bali, seule île majoritairement hindoue de l’Indonésie.
Une fois au port, tout le monde embarque dans le ferry pour 5 bonnes heures de trajet dans une chaleur lourde, la climatisation des salles du ferry ne fonctionnant pas. Le bateau prend du retard et n’atteint finalement l’embarcadère sur l’île de Bali qu’une fois la nuit tombée, où la plupart des touristes dont nous faisons partie sont pris en charge et fourgués dans différents vans surchargés, en fonction de notre destination. Encore deux heures plus tard et nous voici enfin à Ubud, à notre guesthouse ! Pour cette nuit, nous dormirons dans un dortoir, on verra pour demain. Une bonne bière enfin à un prix abordable, une bon petit souper et on est déjà mûrs pour aller au dodo.

Le lendemain, nous pouvons nous consacrer à chercher un logement un peu plus chouette. Après de nombreuses recherches sur internet, on jette notre dévolu sur une pension quelques rues plus loin, qui s’avère finalement complète. Pas grave, il y a celle juste à côté, qui est tout aussi charmante avec son décor éclectique. Va pour celle-ci ! Ca, c’est fait, et nous pouvons tranquillement commencer à visiter les environs de la ville.
 

Décors de notre logement
Les offrandes de la matinée devant notre chambre
Décor de notre logement
Déjà au niveau du nombre de touristes, le changement est énorme par rapport à tout autre endroit où nous sommes allés en Indonésie, Labuan Bajo y compris ! Ici, le nombre de touristes est même plus important dans les rues que le nombre de locaux ! Occidentaux, chinois, tout le monde est là. Des boutiques en tout genre sont également présentes un peu partout, d’un standing bien meilleur que ce que nous avons vu jusque maintenant. Malgré cela et un peu paradoxalement, on observe que les traditions sont aussi très marquées. Beaucoup de maisons se distinguent par leur architecture typiquement hindoue et par leur riche décoration.
On observe aussi des petites madames en habits traditionnels qui parcourent les maisons ou les établissements pour bénir les lieux en marmonnant quelques sermons, en lançant un peu d’eau du bout de leurs mains, puis en laissant de petites offrandes fleuries aux différentes entrées du bâtiment. Tout cet ensemble forme un environnement particulier mais néanmoins très agréable.

Portés par nos jambes toujours douloureuses au possible (quand est-ce que ça va passer bon sang ?), nous marchons et zonons un peu dans la ville à observer les alentours avant d’arriver aux palais et temples célèbres du coin. Les lieux sont de nouveau magnifiques ! Il est facile de comprendre que la région soit si touristique. On pourrait aisément se croire dans un décor de Tomb Raider.
 

Ubud Palace
Ubud Palace
Après avoir passé en revue les principaux lieux d’intérêts de la ville, nous décidons de suivre un mignon petit sentier à travers les rizières. Quelques centaines de mètres entre les maisons, une banquette de voiture dans une habitation abandonnée plus loin et nous avons l’impression d’être déjà à des kilomètres de la ville. Tout est d’un vert éclatant et on peut se perdre un peu à l’écart. Puis enfin, il est temps de rentrer et de finir tranquillement la journée avec un petit souper et un verre à la terrasse de notre nouveau chez nous. Demain, il sera temps de louer une moto pour aller voir les environs inaccessibles à pied.
 
Découverte d'un spot perdu
Les rizières cachées
C’est notre deuxième matin à Ubud, le premier dans notre nouveau logement. A peine levés, on nous apporte le café/thé et un bon petit déjeuner sur notre petite terrasse privée ! De vrais vacances, on a bien fait de venir ici ! Une fois repus, il est temps de louer une moto pour passer aux choses sérieuses : la visite des environs. Nos hôtes n’ont plus de motos à louer mais nous en trouvons facilement d’autres dans la rue. Une moto pour Charles et une moto pour Paul et Francé.
Il est décidé de louer la moto pour trois jours : le premier pour les environs directs, et les deux suivants pour aller un peu plus loin, du côté de Sidemen, où nous dormirons une nuit. Une fois les bolides en notre possession, c’est parti pour visiter quelques villages alentours. On ne s’arrête pas vraiment mais on roule lentement et on profite tranquillement de l’atmosphère, des paysages, des jolies maisons et des petits temples.

Après un dîner en bord de route composé d’un assortiment de viande de porc, nous repartons cette fois avec l’intention de visiter des choses plus concrètes. Le premier arrêt est le temple de Gunung Kawi. Ici, le sarong à la taille est obligatoire et gracieusement prêté avec le billet d’entrée (des vendeurs de sarong tentent malgré tout de nous intercepter avant l’entrée et de nous faire croire que notre seule option est de leur en acheter…pas très sympa). Des échoppes de souvenirs, vêtements et boissons forment une haie d’honneur jusqu’à la limite des temples. Le site est assez remarquable, parsemé de temples à la Tomb Raider à nouveau et perdu dans une vallée au milieu des rizières. Une foulée de fidèles en habits traditionnels sont également présents le temps d’une brève cérémonie dans l’un des temples.
 

Des sarongs pour ces Messieurs
Le temple Gunung Kawi dans un décor de Tomb Raider
Le temple Gunung Kawi dans un décor de Tomb Raider
Après avoir flâné pendant un moment sur le site, nous enfourchons à nouveau nos montures direction un dernier site avant le retour. Il s’agit de la Grotte de l’Eléphant, du nom de Goa Gajah. A nouveau, nous flânons encore sur le site, notre sarong à la taille, avant de finalement reprendre une dernière fois pour la journée nos motos et de revenir à notre pension tranquille.

Mais avant la fin de la journée, il nous reste une chose à faire : un massage ! Charles a contacté un centre de massage et vers 18h, nous voici en sous-vêtements sur une table de massage, prêts à souffrir… Car nos jambes font encore un peu mal du Rinjani et ça se sent quand on masse les mollets et les cuisses ! On serre les dents. Au final, ça fait quand même un bien fou au reste du corps et après une heure, nous pouvons quitter tranquillement les lieux, relax, pour aller manger et passer une soirée tranquille à notre petite terrasse à nouveau. Demain, nous partons pour Sidemen.

Un magnifique arbre dans le temple de Goa Gajah
Le temple Gunung Kawi
La route pour Sidemen est connue dans la région pour être bordée par de magnifiques rizières et c’est pour cette raison que nous avons réservé une nuit pour trois fois rien dans un mignon petit resort (puisque c’est la basse saison, autant en profiter !). Aujourd’hui, nous profiterons du resort et demain seulement nous nous baladerons dans les rizières. Ce serait dommage de faire le contraire et de ne pas profiter de la… piscine ! Journée détente donc.

Après une heure trente de route environ, à traverser quelques villes puis de splendides paysages, nous sommes accueillis vers midi par un vin de coco gracieusement offert par le resort. Belle entrée en matière. Afin de profiter au mieux, on va se prendre des chips et des bières. Puis c’est piscine, bronzette et sieste. Ca on aime !
La journée file à toute allure et c’est déjà l’heure du souper. Petit problème : quasi rien n’est ouvert… Au final, nous trouvons une terrasse avec quelques tables où une adorable petite dame nous mitonne un bon petit plat pour quelques deniers. Terima Kasih ! Puis c’est l’heure de rentrer au resort et de finir en regardant un film avant d’aller nous coucher.
 

Vue de notre chambre
On se met bien !
Puisque l’on veut profiter au maximum de notre super hôtel, nous y restons jusqu’au coup de midi, heure du check out. Nous remercions chaleureusement les gens puis retournons dîner chez notre petite madame d’hier soir. Elle nous régale encore !
Une fois fini, il est enfin temps d’aller sillonner ces fameuses rizières. Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons donc au bord de la route, garons les motos, puis nous engageons au hasard sur les nombreux sentiers délimitant les rizières. Partout, la vue est à couper le souffle. Il faut juste faire attention où l’on met les pieds, surtout en tongs.
 
On se perd dans les rizières de Sidemen
On se perd dans les rizières de Sidemen
On continue jusqu’à la rivière où nous mettons quelques instants les pieds à l’eau, avant de remonter jusqu’à un charmant petit village. Comme c’est agréable de se balader loin de toute ville comme ça ! Alors que nous remontons finalement le long de la route vers nos motos, quelques hommes nous invitent même à boire un verre de vin de coco avec eux. L’occasion de discuter un peu de la région, de ce que fait chacun et de prendre une photo tous ensemble pour ensuite repartir vers nos véhicules.
 
Petit verre offert par des habitants
Dernière étape à Sidemen, la visite d’un temple au-dessus d’une colline. A l’aide de notre GPS, on suit un petit chemin montant vers ce temple, la route est très accidentée et il faut faire preuve d’un bon équilibre pour avancer avec nos deux roues.
On arrive au pied d’un grand escalier, entrée payée, sarongs enfilés, c’est parti pour du sport ! Arrivés en haut après avoir bien transpiré, la vue est superbe, mais petit problème… le temple est fermé… Ben zut ! Belle arnaque ! Evidemment, vu l’effort à fournir, personne n’a le courage de faire l’aller-retour pour demander plus d’infos. C’est lorsqu’on se décide à faire demi-tour qu’un jardiner nous interpelle et nous dit que nous ne sommes pas au bon endroit. Il nous dit de lui suivre et c’est ce qu’on fait. En le voyant s’enfoncer dans les sous-bois, machette en main, Francé n’est pas très rassurée, mais décide quand de même de suivre. Elle ne va tout de même pas laisser les mecs se faire couper la tête.
Après quelques minutes de marche, nous nous arrêtons devant trois petites stèles perdues au milieu de la végétation. Ce serait ça l’attraction selon notre guide. Mwai… on en doute, surtout au moment où il nous dit qu’on doit maintenant le payer. Encore une arnaque… On refuse poliment étant donné qu’on a déjà payé le droit d’entrée. Il insiste, on fait demi-tour, Francé le regardant toujours d’un mauvais-œil, il a une machette tout de même ! Ouff, nous parvenons à nous en dépêtrer sans tête coupée et nous redescendons les longs escaliers jusqu’à nos motos.
 
Les petites stèles perdues
Nous ne comptons pas rentrer directement mais plutôt prendre notre souper sur un marché de nuit d’une ville à quelques kilomètres d’Ubud. Seulement, étant arrivés là un peu plus tôt que prévu, il nous faut tuer le temps. On s’assied donc au bord du terrain de sport local pour regarder les gens courir, les dames faire du yoga et pour le plus grand bonheur de Francé, un petit chiot s’agiter dans tous les sens. Puis il est l’heure du souper et nous pouvons enfin en profiter ! Un nasi campur (riz avec un mix d’assortiments), quelques grosses crêpes, des beignets, on ne se refuse rien et repartons de là le ventre tout rempli ! Il est enfin temps de rentrer à notre pension à Ubud pour prendre un dernier verre en terrasse avant d’aller se coucher.

Les derniers jours avec Charles, et même ceux juste à nous deux, seront principalement dédiés à deux choses : achats de souvenirs et détente (encore). On arpente les marchés et boutiques de souvenirs avant le départ de Charles pour qu’il puisse ramener un maximum de choses en Belgique, nous évitant de les trimbaler pour les futurs pays. Quant à lui, il négocie à tout va avec les commerçants pour ramener aussi des cadeaux.
 

Les cerfs-volants géants
Entre deux courses, nous retournons nous poser et profiter un peu de la fraîcheur de notre pension. Finalement, la veille de son départ, notre ami craque et nous emmène dans un tout bon restaurant du coin. L’objectif : profiter de tout ce qui nous manque comme nourriture durant le voyage ! Ce sera donc vin, burger, lasagnes et surtout frites !
 
Le festin ! Merci Charles !
Le lendemain, il est déjà temps de se quitter. Un tout grand merci à Charles de nous avoir accompagné pendant tout ce temps, de nous avoir fait de bonnes surprises et d’avoir été un visage familier l’espace de quelques semaines/jours ! On fait nos adieux, avec une petite larme à l’œil pour Francé :'( au bord de la route avant que Charles ne monte dans la navette vers l’aéroport. On se reverra en Belgique !

Entretemps, pour nous, deux jours après le départ de notre ami, il est temps de voler vers le Myanmar ! On avale une dernière pizza (!) (faut bien écouler les dernières roupies indonésiennes) puis va pour rejoindre enfin le continent ! On a pu voir à la météo qu’une chaleur accablante nous attend…
 

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