Kuala Selangor, la réserve aux singes

Le 17 janvier 2018

Après Muar, Malacca et la grande capitale Kuala Lumpur, la petite ville Kuala Selangor. Si on apprécie les grandes et moins grandes villes, ça fait du bien de passer un peu de temps dans des endroits un peu plus calmes. C’est dans cette optique qu’on a décidé de passer deux nuits aux abords du parc naturel de Kuala Selangor, à deux heures de bus de la capitale et au bord de la mer.
Après un trajet mouvementé (on a parfois sauté de bien 50 cm au-dessus de notre siège) à travers les immenses plantations de palmiers pour la production d’huile et de sucre de palme, on arrive en fin d’après-midi à l’entrée du parc où nous logeons et nous investissons un mignon petit chalet en forme de A pour un prix dérisoire.
On est accueilli par une bande de macaques et un énorme varan.
Avec le retour de la nature, c’est aussi le retour des moustiques et on se retrouve pris d’assaut. Ici, c’est anti-moustique non-stop pour réussir à réduire le nombre de piqures sur une journée à quelques unes !
 
Notre petite hutte en A
Petit dej : cafés, pain de mie et confiture
La vieille ville à côté de laquelle on loge comprend quelques rues dont un grand espace de restauration heureusement ouvert tard et on se prend un booonn nasi goreng et un rojak.
Le rojak est un plat assez étonnant car il comprend fruit et légumes dans une sauce au sucre de palme pimentée. Ce soir-là on l’a mangé version Indienne, donc ils y ajoutent des nouilles, du tofu et même des morceaux de gâteaux. Oui très bizarre mais vraiment super bon ! (Le nasi goreng, on l’a expliqué dans notre article sur Kuala Lumpur.)
Avant de retourner à notre petit coin tranquille, on fait vite une petite course au supermarket. C’est l’occasion de faire la brève rencontre d’un petit monsieur qui nous propose de nous reconduire en voiture à la réserve.
 
Vue sur la réserve
On est littéralement tout seuls dans le parc pendant la nuit, ce qui est chouette mais aussi pas trop rassurant, surtout qu’il drache et tonne bien fort ! (Pas chouette de courir sous la pluie quand on doit aller à la toilette la nuit).
Après une bonne grasse matinée le lendemain, on va visiter la réserve. On se tartine d’anti moustiques et c’est parti !
Ce qu’on peut déjà remarquer, c’est que les macaques sont partout. Fée fait plein de photos (des dizaines, des centaines…) tandis qu’on s’enfonce dans le parc. Outre les macaques, les principaux animaux du parc sont quelques sangliers, des lézards, des varans, des hérons, des cigognes, des gobies (poissons se traînant à l’air dans la vase) et des petits crabes de toutes les couleurs. On tournicote dans les mangroves et on monte sur les miradors pour la vue.
 
Des sangliers
Un lézard
Les marais
Des mini crabes
une sorte de héron
Un gobie
Les mangroves
Un arbre qui plante des racines depuis ses branches
Un bébé macaque tout mimi
Une fois notre petit tour terminé, on va voir aussi la jolie petite colline surmontée d’un phare juste à la sortie du parc. On monte lentement vers le sommet et c’est alors qu’on réalise le faible nombre de singe qu’on a vu jusqu’à présent. En haut de la colline, c’est bien une centaine de singes en tout, répartis à plusieurs endroits, qui nous attendent ! A cet endroit, des voitures de touristes s’arrêtent et ceux-ci nourrissent les innombrables macaques et semnopithèques à coiffe impatients qui sautent sur les gens pour réclamer leur dû. Ils sont assez aimables et amusants, mais mis en garde par notre livre de ne pas nourrir les animaux, on s’en abstient et on prend des photos avant de redescendre à notre petite cahute.
 
Un singe blasé
Un semnopithèque à coiffe
Quoi de mieux pour finir la journée qu’une petite bière et un petit chips à notre chalet ? Pas grand-chose sans doute. Du coup, Francé part faire des courses en ville, et profite d’acheter le déjeuner du lendemain tandis que Paul écrit un article pour la bougeotte. C’est alors que le drame se produit…
 
Un cimetière chinois
Alors que Francé rentrait des courses, la bande de macaques de l’entrée du parc, reconnaissant sans doute le sac plastique orange du supermarché, encercle Francé et l’oppresse méchamment jusqu’à ce qu’elle lâche le sac de course pour littéralement se jeter dessus. Elle court se réfugier horrifiée au petit chalet, dépitée car elle avait acheté pleiiin de bonnes choses.

On décide alors d’essayer de récupérer ce qui est récupérable en retournant auprès des singes. Ceux-ci ont littéralement tout éparpillé et notamment les mouchoirs qui sont étalés partout sur les chemins de l’entrée du parc. On retrouve intacte une cannette de café, quelques misérables paquets de mouchoirs mais les singes n’entendent pas les abandonner si facilement.

C’est alors qu’on se retrouve face à une sacrée bande, probablement une vingtaine. On tente de les effrayer mais si ça fonctionne un temps, ceux-ci se rapprochent finalement de plus en plus en montrant leurs grandes dents. Les singes sont connus pour propager la rage et ont la force de trois hommes !
On décide de rentrer vite à reculons dans la salle de prière juste à côté, par bonheur ouverte, afin d’éviter qu’ils nous sautent dessus et nous mordent. (On remercie la Malaisie d’être un pays musulman)
Après quelques minutes, on sort enfin et on contourne comme on peut le groupe de singes pour se réfugier dans notre petit chalet. On ose alors plus sortir, étant seuls dans le parc. On ne peut même pas aller souper une heure plus tard, les singes restant entre nous et l’entrée du parc. On n’ose plus passer.
Finalement, vers 21h, il fait bien noir, les macaques semblent avoir levé le camp et on traverse les décombres de courses pour refaire les mêmes courses à la vieille ville et manger un bon rojak pour se remettre de nos émotions.

On ne nous y reprendra plus et on est plus prudent ! Les courses cachées dans notre sac, le trajet de retour est plus calme, les singes n’étant pas revenus.

Après une nuit hantée par des cauchemars de macaques, Paul ramasse tous les mouchoirs et déchets possibles éparpillés. Il retrouve même une canette de bière coupée en deux. Nous nous échappons tous les deux du parc sur la pointe des pieds, sans provoquer les singes en train de se manger les puces sur le toit de la réception.
Vite à la prochaine destination, Ipoh !
 

Comment réagir face à des singes agressifs ?

Si vous êtes intéressés de savoir quel comportement avoir face à des singes, on a trouvé un super article sur wikiHow Comment prévenir ou survivre à une attaque de singe 😉
En résumé :

  • Ne pas sourire ou montrer ses dents
  • Ne pas faire de gestes brusques ou crier
  • Ne pas courir, reculer tout doucement
  • Ne pas montrer sa peur
  • Ne pas regarder l’animal dans les yeux
  • Si le singe veut quelque chose à vous, donnez lui. Si vous n’avez rien, montrez que vos mains sont vides

Facile !

Saloute !
7

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