Ça y est, décollage de
Kuala Lumpur vers l’île de
Bornéo (3e plus grosse île du monde), dans la ville de Kota Kinabalu.
Kota Kinabalu, souvent abrégée par « KK », est la principale ville de l’état de
Sabah, l’un des deux états malaysiens de l’île, au nord de
Bornéo. Bien que ce soit une ville étendue et peuplée, les curiosités touristiques y sont rares, KK constituant principalement un point d’accès au fameux mont Kinabalu, aux îles proches, ainsi qu’au reste de l’état.
Cependant, à défaut de temples et autres curiosités, KK offre une
scène gastronomique particulièrement active. En effet, le soir venu, de nombreux marchés et barbecues disposés sur le front de mer, ainsi que plusieurs food court ouvrent leurs portes, offrant un spectacle animé impressionnant et prenant le relais des innombrables tables ouvertes en journée. Les durians, ces fruits à l’odeur saisissante, ont également une place de choix, un marché leur étant tout spécialement dédié.
C’est dans cette atmosphère particulière que nous prenons nos quartiers dans une charmante petite maison pour 3 nuits, histoire de profiter de la ville, de planifier la suite du voyage en
Sabah et de laisser passer la pluie.
On se balade beaucoup quand le temps le permet, sur le front de mer, dans les nombreuses boutiques de souvenirs, et surtout sur les grands marchés.
Le soir venu, nous découvrons le marché des barbecues philippins (tiens tiens, voilà qu’on se retrouve), enfumé de partout, avec toute sorte de viandes, de fruits de mer et poissons. On décide de s’offrir une sorte de rouget sur le grill ! Miaaaam ! On nous propose aussi un homard de 1,2 kg mais c’est un peu too much…
De la pluie est prévue pour toute la semaine, ce qui contrarie un peu nos plans de passer une nuit sur l’une des îles au large de KK (il serait possible de louer une tente pour passer la nuit sur certaines îles). Nous passons donc une soirée au cinéma local afin de nous occuper. Il s’agit d’un film américain en anglais sous-titré en malais donc on arrive à comprendre. Bien que de la pluie soit annoncée pour le lendemain, nous décidons tout de même de passer une nuit sous tente sur une des îles.
Le jour J, nous prenons le strict nécessaire, laissons les gros sacs à notre auberge pour la nuit et embarquons sur le bateau, direction l’île de Pulau Sapi. En nous renseignant, il s’est avéré qu’il était possible de louer des tentes sur place. On compte donc en louer une et l’installer le soir sur une petite plage de l’île pour passer la nuit tranquille comme des Robinsons.
De la pluie est annoncée pour la fin d’après-midi mais pas pour le soir ni pour la nuit donc on espère se mettre à l’abri la journée puis monter la tente le soir.
En arrivant sur l’île sous un grand soleil vers midi, nous nous retrouvons dans une marée chinoise. En effet, ceux-ci arrivent dès le matin par gros groupes, et repartent en milieu d’après-midi. Ils sont assez étonnant à observer. On les voit barboter en gilet de sauvetage par 50 cm de fond, souvent totalement recouverts parfois même le visage par une cagoule, prendre d’innombrables selfies ou encore faire de la plongée avec un mètre de fond par groupe de 15.
Premier problème cependant : toutes les tentes de location sont « cassées »… Nous louons donc une paillasse de fortune avec l’objectif de plus tard dormir dessus et en espérant qu’il ne pleuvra pas la nuit.
Paul fait un petit tour d’île pour repérer des petites plages mignonnes mais nouveau petit problème : si elles sont mignonnes, elles sont toutes trop petites et se feront recouvrir à la marée haute. Il ne nous reste donc que la plage principale, un peu moins idyllique (en plus Paul a cassé sa slash pendant sa balade, pas cool). La fin de journée approche et tandis que les chinois s’en vont progressivement, la pluie commence à s’abattre sur l’île. Nous nous abritons sous les énormes chapiteaux tandis que le staff de l’île range les tables et buffets, voire recharge les bombonnes des plongeurs.
Si le temps passe, la pluie ne passe pas, elle augmente jusqu’au déluge ! Et ce sont progressivement des ruisseaux qui se forment dans le sable sur la plage, sous les chapiteaux. Nous sommes contraints de nous replier dans un abri en dur près des installations permanentes. On y fixe notre hamac et passons un peu le temps dedans.
Le soir arrive, la pluie ne faiblit pas et nous mangeons finalement notre souper (acheté sur le temps de midi) avec une petite bière. Alors que l’on mange, de gros porcs barbus et quelques petits varans font le tour des chapiteaux pour ramasser les restes de nourriture tombés à terre.
Comme la pluie ne cesse toujours pas, nous nous faisons à l’idée et déroulons notre paillasse sur le béton de notre abri. On s’emballe dans nos sacs à viande et essayons de dormir tant bien que mal entre la pluie et les bruits bizarres qui nous entourent. Le nuit sera longue, sur le sol dur, avec en plus un bon mal de ventre lié à notre repas du soir qui ne devait pas être trop frais…
Lorsque l’aube arrive finalement, c’est un soulagement. Il ne pleut plus et nous nous levons à 6h pour arpenter la plage vierge de monde tandis que le soleil se lève au loin. On enfile aussi notre masque et tuba pour découvrir en toute tranquillité les beaux récifs juste au bord de la plage. Ca au moins, ça valait la peine !
A 8h déjà, les premiers touristes arrivent. Un petit déjeuner tranquille à se réchauffer au soleil puis nous reprenons vers 10h le bateau vers KK, un peu en compote.
Prochaine étape : la petite ville de Kota Belud pour récupérer un jour avant la plongée chez Bigfin Divers !
Etant une ville « étape », on repassera encore 2 fois à Kota Kinablu entre nos différentes activités de la région.
7
Mamoune says:
🙂
Cath says:
Ça ne peut pas être idyllique partout!😉