L’Advanced Open Water au paradis de Bigfin Divers

Le 4 mars 2018

Aux Philippines, nous avions passés notre brevet de plongée Open Water, on attendait donc un bel endroit pour pratiquer nos nouvelles « skills » et par la même occasion passer le brevet Advanced. Heureusement, en Malaisie, les spots idylliques de plongée ne manquent pas.

Dans la région du Sabah, il y a les fameuses îles de Semporna, réputées mondialement pour leurs récifs d’une grande biodiversité, mais nous avons décidé d’en faire l’impasse cette fois-ci. Notamment par sécurité, car l’endroit a déjà été pris d’assaut par des attaques terroristes philippines et a subi des enlèvements d’étrangers récemment, mais aussi car faire notre deuxième série de plongées dans un si bel endroit, c’est un peu mettre la charrue avant les bœufs. On y retournera une fois plus expérimentés 😉

Nous avons alors jeté notre dévolu sur un petit centre de plongée isolé tenu par une anglaise et un malais, Bigfin Divers, à 2h de Kota Kinabalu.
Avant de l’atteindre, nous faisons un stop de deux jours à la petite ville de Kota Belud où il n’y a pas grand-chose à faire. On en profite pour planifier la suite du voyage. Puis de là, nous prenons le taxi jusqu’à un petit kampung (village) côtier où un bateau doit nous attendre. Le centre de plongée est si isolé, qu’aucune route ne va jusque-là, on ne peut y accéder que par une petite sortie en mer.

En descendant du taxi, les villageois ont tous un air ébahi de nous voir débarquer, et nous, nous ne voyons aucun bateau dans la baie… Une dame qui parle heureusement un peu anglais nous interpelle, on comprend alors qu’on n’est pas au bon kampung… On tente de remonter dans le taxi, mais il veut nous faire repayer alors que le kampung est pourtant sur son chemin. On décide donc de repartir à pied sans trop perdre de temps car on est déjà en retard pour notre rendez-vous. Ça monte, ça descend, on croise des vaches et des chiens. Ouff, 30min plus tard on arrive et notre skipper fait sa petite sieste en nous attendant.
Démarre alors une belle petite traversée en bateau moteur vers notre destination tant attendue, Bigfin Divers ! On arrive sur une grande plage idyllique sans aucune habitation, juste des palmiers, le centre de plongée et Rocky notre nouveau copain (un doggo !).
 

La destination n'est atteignable qu'en bateau
Richie, notre nouvel instructeur anglais, et Rocky nous accueillent les pieds et pattes dans l’eau. Ils nous font visiter les lieux, tout est splendide. De la plage monte un petit escalier fait de dalles de béton jusqu’à la terrasse couverte et la cuisine. Tout autour il y a des fleurs, des buissons, des arbres fruitiers, des légumes, tout est bien entretenu.
 
Le petit jardin bien entretenu menant à la plage
On monte encore une petite colline où nous finissons par notre nouveau logement, une petite tente face à la mer. La plage, la vue, Rocky, que demander de plus ?
 
Notre petit nid :)
Il y a un chat sur notre tente !
La vue depuis la tente
Après nous être installés, nous plongeons directement dans le bain (haha) en recevant nos manuels afin de parcourir les différents chapitres. Chouette pour ce brevet il n’y a pas d’examen théorique 🙂
L’examen sera composé de 5 types de plongées dont 4 que nous pouvons choisir. Après en avoir discuté, nous optons pour les plongées « drift » (avec du courant), « buoyancy » (améliorer son équilibre et sa flottaison), « fish identification » (reconnaitre les types de poissons) et « night dive » (la plongée de nuit).
La 5e plongée est la « navigation » qui est obligatoire. Nous ne ferons pas la « deep dive » (plongée profonde) qui est censée être obligatoire aussi, car on l’a faite lors de notre visite aux requins de Malapascua. Autant profiter de faire un type de plongée supplémentaire.
 
Ca bosse sur la terrasse
Et on caline aussi Rockyyyy
Vue depuis notre tente
Après avoir planifié tout ça, on se balade sur la longue plage déserte bordée de palmiers avec Rocky. On y trouve de magnifiques coquillages et on joue avec notre copain. Le soleil se couche déjà sur la mer, il est temps d’aller souper. Le cuisiner a fait le repas pour tout le monde, de la cuisine malaise avec les légumes du jardin. Il faut savoir que toutes les courses doivent être amenées en petit bateau et que la première grande ville est à 2h de route, ça demande une bonne organisation !
A table, bonne ambiance, nous mangeons sur la terrasse couverte avec les hôtes et les quelques autres pensionnaires au son des vagues et sous les chauve-souris qui tournent autour du bâtiment.
Même si on s’amuse bien, on ne s’éternise pas trop car, demain, lever tôt et il faut être en forme pour nos deux premières plongées du matin.
 
Les plages sont splendides et désertes
Le lendemain, petit dej à 7h30, œuf brouillés et bananes avant de choisir notre équipement de plongée et de monter dans le bateau. Nous sommes les seuls à plonger aujourd’hui, quel privilège !
Sur le trajet Richie nous brief sur ce qu’on va faire, on se rend compte qu’il est d’un caractère trèèèès relax. On tente d’enfiler notre équipement, mais il y a de la houle et nous commençons à avoir le mal de mer… Ha ce n’est plus le calme de Malapascua !

Francé avait vaincu sa peur de l’eau et avait finalement adoré plonger aux Philippines, mais savoir qu’elle ne sera plus avec notre super instructrice Mette la stresse un peu. D’autant plus que Richie procède évidemment plus rapidement, vu qu’on est censé savoir se débrouiller tout seul. Aussi cette fois, on doit tomber par-dessus le bateau, assis, la tête en arrière, au lieu de sauter simplement en avant. Tout ça mis ensemble, Francé panique un peu et se retrouve à l’eau la tête à l’envers (littéralement). On reprend notre souffle, ok on peut descendre !
 

Plus qu'à enfiler son BCD (le gilet de plongée)
Première étape la « drift dive », plonger en fonction du courant. Un peu difficile de se remettre dans le bain, il faut reprendre ses marques. On suit Richie doucement autour du récif, que c’est beau !
Après 45 min sous l’eau, retour sur le bateau en attendant la plongée n°2, « buoyancy ». De nouveau on a l’estomac un peu retourné pendant que le bateau se dirige vers le second reef, on n’aurait pas dû manger autant au petit dej…
Hop nouveau saut et plouf dans la purée de pois ! On n’y voit rien à 1 mètre, on voit à peine le bout de nos doigts. On tente de faire nos exercices de flottaison dans ce brouillard, mais on a du mal à comprendre ce que nous explique Richie. En plus, on n’arrête pas de se perdre ! Bah oui, suffit de faire un mouvement de palme pour être déjà invisible par les autres. Être seul dans profondeurs c’est pas très plaisant. C’est un peu le capharnaüm, on se donne la main pour ne plus se perdre de vue et retourne à la surface un peu plus tôt que prévu.
 
Après une bonne sieste, rebelote, c’est parti pour la « night dive » ! Départ au soleil couchant armés d’une lampe de poche. Un peu stressé par cette nouvelle aventure de nuit, on resaute dans la purée de pois. Il fait totalement noir et nos lampes éclairent seulement un amas de poussière. Il faut vraiment être prudent lors de la descente car si on ne fait pas attention, on descend trop vite et lorsqu’on arrive enfin à voir les coraux (à 50 cm), on pourrait foncer dedans. Difficile aussi de voir si le reste de notre corps est proche ou pas de quoi que ce soit, la seule référence au milieu de ce brouillard étant le faisceau de notre lampe. Paul arrive à s’y retrouver et reste calme, mais Fée perd un peu le contrôle et se retrouve soudainement à la surface alors qu’elle pensait être dans les profondeurs : la notion de profondeur est franchement perturbée à cause de la visibilité, il est difficile de dire si on monte ou si on descend vu qu’on ne voit rien ! Heureusement Paul et Richie viennent la chercher. On y retourne ? Ok on y retourne !
Il faut vraiment avoir le visage sur le corail pour le voir, ce qui n’est pas évident vu qu’on ne sait pas si le reste de notre corps est proche de quelque chose. Au final, on n’aura pas vu grand-chose à part quelques petits poissons brillants attirés par notre lampe et quelques bouts de coraux.
Quelle aventure ! On aura bien mérité notre souper et une petite bière.
 
Le jour suivant on fait nos deux dernières plongées matinales, elles se passent nettement mieux qu’hier. La visibilité est bien meilleure, on y voit à 20 mètres cette fois. On a la chance de voir de nombreuses raies à taches bleues glissant dans le fond, des « lion-fish » les poissons vénéneux rayés avec leurs nageoires à grands rayons, d’énormes bancs de poissons tournant autour de nous et même un requin bambou dissimulé sous un rocher.
Après les 50min de la 5e plongée, Richie nous fait une bonne poignée de main sous l’eau, ça y est on est certifié Advanced !
Paul commence vraiment à bien maitriser ses mouvements et déplacements, Francé doit encore un peu s’entrainer et gagner confiance mais y parviendra !

On aurait tellement aimé profiter plus longtemps de ce petit paradis, mais on réalise qu’on doit écourter notre séjour. En effet, nous avions réservé 3 jours d’excursions dans la jungle à l’autre bout de la province, mais nous avions mal évalué le temps qu’il faudrait pour s’y rendre. Tout triste, on doit s’en aller.
Heureusement, coup de chance, deux allemands vont à Kota Kinabalu en voiture le même jour. On en profite pour économiser un trajet. Par contre, ils nous déposent à 7km de la ville, en plein soleil, au milieu d’un zoning industriel… Bon c’est toujours ça de gagné 😉

De retour à KK, on y passe une nuit pour prendre le car du lendemain et faire un long trajet d’une journée vers Sandakan, une autre ville côtière de l’autre côté de la région. On choisi la meilleur compagnie de bus, Sida Express ! (On ne sait pas la traduction)
 

Sida Express !!!
Arrivé au terminal de Sandakan, on doit encore prendre un petit bus vers le centre-ville. Une jeune fille nous voit patienter dans la chaleur et nous propose de monter dans sa voiture pour nous déposer dans le centre, quelle aubaine !

Sandakan a un centre tout mignon, on s’y balade et on y soupe en terrasse face à la mer 🙂
Le lendemain matin, un taxi nous emmène à Sukau, un petit village dans la jungle, pour y faire des excursions le long de la rivière Kinabatangan. On y verra de belles choses !

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