Aujourd’hui c’est le départ pour Lombok ! Nous sommes avec Charles à Labuan Bajo sur l’ile de Florès et nous avons réservé une croisière bon marché pour aller en 4 jour vers l’île suivante.

Il est environ 8h30 lorsque l’on vient nous chercher à notre auberge. C’est un bémo privé, celui de la compagnie (ou d’un ami d’un ami sans doute), qui vient nous cueillir. Il se dirige ensuite vers un hôtel de la périphérie : il semblerait que nous soyons quelques-uns de plus. Arrivés à l’autre hôtel, quatre mecs nous rejoignent dans le bémo, trois néérlandais et un américain. Nous serons donc au final sept sur le bateau et Francé sera la seule fille !
Ce n’est pas trop mal sachant que normalement, ce type de bateau accueille en moyenne 25 personnes dans le sens Lombok-Florès. Heureusement pour nous, c’est le trajet inverse qui nous attend. Le bateau sera donc tout pour nous !
Une fois tout le monde dans le véhicule, direction le port, enfin. Nous cherchons des yeux notre embarcation avant que le monsieur de la compagnie nous l’indique, derrière toute une série de bateaux similaires côte à côte. C’est parti donc pour jouer à l’équilibriste entre les embarcations pour atteindre la nôtre. Enfin nous y sommes ! On attend encore quelques minutes les néérlandais qui ont oublié de faire des courses et puis il est temps de quitter la terre pour la mer !
 

Une fois le bateau en route, le « capitaine » du bateau nous explique rapidement le programme des jours à venir à commencer par aujourd’hui. La première étape consiste à faire un tour sur l’île de Rinca puis sur l’île de Komodo, qui font toutes les deux parties du parc national de Komodo pour voir notamment les fameux dragons de Komodo ! Ces varans géants qui font la renommée mondiale du parc sont en effet essentiellement présents dans ces îles, même s’il en existe des populations ailleurs en Indonésie, comme à Florès par exemple. Pouvant être longs de plusieurs mètres, ces animaux sont de redoutables prédateurs grâce à leur morsure. Une fois leur victime mordue, ils injectent un venin mortel au travers de leurs dents creuses. La proie peut alors mettre des dizaines de jours à mourir, gagnée par l’infection entraînée par la morsure et elle sera alors dévorée par les dragons de Komodo les plus proches au moment de sa mort (si la proie meurt dans les heures qui suivent la morsure, il arrive que les varans les suivent jusqu’à leur mort). Méfiez-vous donc de leur aspect nonchalant et de leur immobilité presque complète : ils préservent simplement leurs forces et sont à l’affût d’un animal ou d’un humain qui s’approcherait de trop près.
Enfin, signalons que ces reptiles dévorent également couramment leurs enfants, ce qui permet par ailleurs de réguler leur population, le dragon de Komodo n’ayant aucun prédateur naturel.

C’est sur ces explications peu rassurantes que nous sommes accueillis sur l’île de Rinca. Et nous ne mettons pas beaucoup de temps à voir les dangereuses stars du parc. Les varans sont entassés et immobiles jusqu’à côté de la cuisine du camp de base du parc. Nous faisons le plein de photos puis continuons notre petite balade d’une heure. Prochain animal : un énorme buffle. Au final, à part les nids des dragons, nous ne verrons pas grand-chose de plus. Direction l’île suivante !
 

La prochaine île est celle de Komodo, un peu plus loin. Nous enfilons un délicieux dîner sur le pont du bateau tandis que nous nous dirigeons vers celle-ci. Ici nous retrouvons de même les grands varans et des buffles mais cette fois, nous avons droit aussi à quelques cerfs et biches. De nouveau, nous observons quelques énormes nids de varans puis il est déjà temps de quitter l’île pour l’ouest.

Il nous reste une dernière chose à faire avant que le soleil se couche : se rafraîchir dans l’eau ! Masque, tuba et en avant ! Aux abords d’une plage appelée Pink Beach en raison des morceaux rouges de coraux qui la jonchent, nous nageons tranquillement et observons au travers de notre masque les magnifiques coraux et poissons qui s’offrent à nous.
 

Finalement, il est temps de remonter à bord pour manger notre souper. Ce dernier sera chaque soir et chaque midi composé d’un beau buffet de riz, nouilles, salades legumes, oeufs, poissons et fruits. Un réel régal ! Pendant ce temps, un de nos marins saute du bateau par aller déposer l’encre sur le sable et nous admirons le coucher du soleil et le magnifique paysage avec une petite bière pour terminer la journée.
 

Encore quelques instants sur le pont puis nous montons sur le pont supérieur abrité profiter de toute la place que nous avons pour passer notre première nuit sur le bateau, celui-ci mouillant dans une petite crique tranquille. Il n’y a pas de douches ici, ce sera l’eau de mer pendant 4 jours !
 

Dès 5h du matin, notre embarcation est repartie tandis que nous restons encore un peu au lit. Francé descend contempler le lever du Soleil tandis que Paul et Charles restent quelques minutes de plus à somnoler.
Au petit dej, tartines à la banane ! 😉
 

Aujourd’hui, l’attraction principale est d’aller voir en snorkeling les raies mantas ! Il existe un site bien connu pour les observer et le bateau se dirige donc au petit jour à cet endroit, où se regroupent déjà d’autres bateaux.
Il faut faire vite cependant pour ne pas se faire attraper par la police du parc : en effet, nous n’avons payé l’entrée du parc de Komodo que pour un jour, hier, et nous ne devons payer le deuxième jour que si la police nous le demande en pratique.
Arrivés sur le site, les bateliers observent l’eau afin d’apercevoir les grandes raies tandis que nous parcourons le site avec notre masque et notre tuba.
Au bout d’un moment, il faut se rendre à l’évidence… Il n’y aura pas de raie cette fois-ci. Pour nous, ce n’est pas trop grave car nous en avons vu en faisant de la plongée mais pour Charles c’est un peu dommage 🙁
Après être remontés sur le bateau, c’est reparti vers l’ouest et Lombok. La présente journée est un peu plus calme que le premier jour. Une fois le site aux mantas derrière nous, il nous faut sortir du parc naturel et avancer. Les activités se résument surtout à la sieste, la bronzette et la lecture, ce qui n’est pas pour nous déplaire. D’autant plus que les paysages restent magnifique tout du long et le vent frais de la mer fait du bien. On a même la chance d’apercevoir de temps à autre des bandes de dauphins qui sautent. Charles lui, se tape des coups de soleils en tentant de rattraper le bronzage parfait des néérlandais 😉
 

Au milieu de l’après-midi, étant donné que nous avons bien progressé, le bateau se pose dans une petite crique pour faire une pause baignade. Tout le monde va à l’eau. Les passagers profitent de la plage et du snorkeling tandis que l’équipage va pêcher ou chipote à la quille du bateau.
L’eau est tout simplement transparente, on se croirait à la piscine. C’est comme si nous étions rentrés dans une carte postale !
 

Finalement, le bateau repart et le paysage nous offre encore un beau couché de soleil. Nous passons cette fois la nuit tandis que le bateau continue sa route le long de l’île de Sumbawa.
 

Jour 3. Il s’agit déjà de notre dernière journée complète sur le bateau. Le programme cette fois est également assez léger : un arrêt pour aller voir une cascade sur la terre ferme et un autre arrêt baignade plus tard dans la journée.
Pendant la nuit, le bateau s’est arrêté juste devant la plage menant à la cascade, pour que nous puissions y aller dès que nous sommes levés. Et il y a une bonne raison pour cela : les bateaux faisant le trajet inverses (de Lombok à Florès) arrivent un peu plus tard et sont chargés à ras bord de monde. Le site est donc juste pour nous et pour un autre petit groupe pour un court instant.
Une fois tout le monde à terre, nous marchons à travers la forêt jusqu’à la fameuse cascade. Nous l’admirons brièvement puis notre guide nous dit qu’en haut, il y a un petit bassin profond où il est possible de sauter et se détendre. Ça nous paraît assez risqué, car la cascade est très haute et ses rochers doivent être bien glissants. Aussitôt, nous voyons un membre de l’équipage escalader la roche aspergée d’eau sans crainte. On n’hésite plus une seconde et on y va, les rochers sont étonnamment adhérents, aucune chance de glisser.
Pendant une petite demi-heure, chacun profite ainsi du petit bassin. On se lave un peu, d’autres font tarzan sur des cordes. Puis les autres bateaux arrivent et il est temps de se sauver ! Des dizaines et des dizaines de personnes, débarquent pour occuper les lieux. Certains nous indiquent qu’ils sont 35 sur un bateau comme le nôtre ! On peut être content de notre sort.
Sur le sentier pour retourner à notre embarcation, notre capitaine aperçoit un petit serpent vert apparemment assez venimeux. Tout le monde l’évite puis remonte à bord pour la suite du voyage.
 

Aujourd’hui, nous devons également beaucoup avancer et le bateau ne fait donc plus qu’un seul arrêt, sur un petit îlot où les habitants semblent se rendre régulièrement, vu l’aménagement et les locaux qui s’y trouvent. Une fois de plus, nous enfilons masque et tuba pour explorer les fonds marins, très riches ici aussi même si certains coraux semblent avoir subi les effets de la pêche à la dynamite.
Enfin, il est temps d’entamer la dernière partie du voyage en rejoignant Lombok avant de passer la dernière nuit à quai là-bas.
 

L’ultime partie du trajet est un peu plus chahutée. Jusqu’à présent, nous avions essentiellement suivi les îles du parc de Komodo puis l’île de Sumbawa. Or, cette fois, il nous est nécessaire de franchir le détroit séparant Sumbawa et Lombok, ce détroit donnant directement sur l’Océan Indien au sud. La mer est donc sensiblement plus agitée que lors des jours précédents. Cela se ressent d’autant plus que notre embarcation est relativement petite. Nous nous accrochons donc bien aux rebords du bateau avant d’être arrosés de toute part par les éclaboussures des vagues.
 

Prenant sans doute un peu pitié, le pilote du navire (qui bichonnait déjà Francé en lui donnant des colliers de coquillages qu’il conçoit lui-même) nous invite dans sa cabine pour y affronter les vagues. C’est vrai que c’est mieux d’ici ! Il tente d’expliquer à Francé comment fonctionnent les divers éléments de la cabine, mais malheureusement il ne parle pas anglais.
 

Au final tout le monde s’en sera sorti sans mal de mer… sauf le nouveau petit jeune membre d’équipage qui aura passé la traversée à vomir par-dessus le bord. Heureusement, il garde le sourire. Pour la peine, l’équipage le bizute un peu en lui faisant porter une casserole en guise de chapeau, en l’amenant à l’avant du bateau et en lui faisant faire signe aux bateaux qui passent. Ça c’est fait ! Le bateau s’arrête finalement dans le port à l’est de Lombok à la nuit tombée.

Notre capitaine nous avait demandé ce que nous comptions faire après la traversée et nous lui avions fait part de notre envie de faire le mont Rinjani. Il nous avait alors proposé un « package » pour faire le trek. Bien qu’hésitant dans un premier temps, nous finissons par accepter son offre, après avoir posé toutes nos questions et s’être assurer de ce qui était compris dans le prix.
Plus que la nuit sur le bateau et demain, nous rejoignons les flancs du mont Rinjani pour nous reposer avant de partir à l’attaque du sommet du célèbre volcan !