Une fois au port, tout le monde embarque dans le ferry pour 5 bonnes heures de trajet dans une chaleur lourde, la climatisation des salles du ferry ne fonctionnant pas. Le bateau prend du retard et n’atteint finalement l’embarcadère sur l’île de Bali qu’une fois la nuit tombée, où la plupart des touristes dont nous faisons partie sont pris en charge et fourgués dans différents vans surchargés, en fonction de notre destination. Encore deux heures plus tard et nous voici enfin à Ubud, à notre guesthouse ! Pour cette nuit, nous dormirons dans un dortoir, on verra pour demain. Une bonne bière enfin à un prix abordable, une bon petit souper et on est déjà mûrs pour aller au dodo.
Le lendemain, nous pouvons nous consacrer à chercher un logement un peu plus chouette. Après de nombreuses recherches sur internet, on jette notre dévolu sur une pension quelques rues plus loin, qui s’avère finalement complète. Pas grave, il y a celle juste à côté, qui est tout aussi charmante avec son décor éclectique. Va pour celle-ci ! Ca, c’est fait, et nous pouvons tranquillement commencer à visiter les environs de la ville.
On observe aussi des petites madames en habits traditionnels qui parcourent les maisons ou les établissements pour bénir les lieux en marmonnant quelques sermons, en lançant un peu d’eau du bout de leurs mains, puis en laissant de petites offrandes fleuries aux différentes entrées du bâtiment. Tout cet ensemble forme un environnement particulier mais néanmoins très agréable.
Portés par nos jambes toujours douloureuses au possible (quand est-ce que ça va passer bon sang ?), nous marchons et zonons un peu dans la ville à observer les alentours avant d’arriver aux palais et temples célèbres du coin. Les lieux sont de nouveau magnifiques ! Il est facile de comprendre que la région soit si touristique. On pourrait aisément se croire dans un décor de Tomb Raider.
Il est décidé de louer la moto pour trois jours : le premier pour les environs directs, et les deux suivants pour aller un peu plus loin, du côté de Sidemen, où nous dormirons une nuit. Une fois les bolides en notre possession, c’est parti pour visiter quelques villages alentours. On ne s’arrête pas vraiment mais on roule lentement et on profite tranquillement de l’atmosphère, des paysages, des jolies maisons et des petits temples.
Après un dîner en bord de route composé d’un assortiment de viande de porc, nous repartons cette fois avec l’intention de visiter des choses plus concrètes. Le premier arrêt est le temple de Gunung Kawi. Ici, le sarong à la taille est obligatoire et gracieusement prêté avec le billet d’entrée (des vendeurs de sarong tentent malgré tout de nous intercepter avant l’entrée et de nous faire croire que notre seule option est de leur en acheter…pas très sympa). Des échoppes de souvenirs, vêtements et boissons forment une haie d’honneur jusqu’à la limite des temples. Le site est assez remarquable, parsemé de temples à la Tomb Raider à nouveau et perdu dans une vallée au milieu des rizières. Une foulée de fidèles en habits traditionnels sont également présents le temps d’une brève cérémonie dans l’un des temples.
Mais avant la fin de la journée, il nous reste une chose à faire : un massage ! Charles a contacté un centre de massage et vers 18h, nous voici en sous-vêtements sur une table de massage, prêts à souffrir… Car nos jambes font encore un peu mal du Rinjani et ça se sent quand on masse les mollets et les cuisses ! On serre les dents. Au final, ça fait quand même un bien fou au reste du corps et après une heure, nous pouvons quitter tranquillement les lieux, relax, pour aller manger et passer une soirée tranquille à notre petite terrasse à nouveau. Demain, nous partons pour Sidemen.
Après une heure trente de route environ, à traverser quelques villes puis de splendides paysages, nous sommes accueillis vers midi par un vin de coco gracieusement offert par le resort. Belle entrée en matière. Afin de profiter au mieux, on va se prendre des chips et des bières. Puis c’est piscine, bronzette et sieste. Ca on aime !
La journée file à toute allure et c’est déjà l’heure du souper. Petit problème : quasi rien n’est ouvert… Au final, nous trouvons une terrasse avec quelques tables où une adorable petite dame nous mitonne un bon petit plat pour quelques deniers. Terima Kasih ! Puis c’est l’heure de rentrer au resort et de finir en regardant un film avant d’aller nous coucher.
Une fois fini, il est enfin temps d’aller sillonner ces fameuses rizières. Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons donc au bord de la route, garons les motos, puis nous engageons au hasard sur les nombreux sentiers délimitant les rizières. Partout, la vue est à couper le souffle. Il faut juste faire attention où l’on met les pieds, surtout en tongs.
On arrive au pied d’un grand escalier, entrée payée, sarongs enfilés, c’est parti pour du sport ! Arrivés en haut après avoir bien transpiré, la vue est superbe, mais petit problème… le temple est fermé… Ben zut ! Belle arnaque ! Evidemment, vu l’effort à fournir, personne n’a le courage de faire l’aller-retour pour demander plus d’infos. C’est lorsqu’on se décide à faire demi-tour qu’un jardiner nous interpelle et nous dit que nous ne sommes pas au bon endroit. Il nous dit de lui suivre et c’est ce qu’on fait. En le voyant s’enfoncer dans les sous-bois, machette en main, Francé n’est pas très rassurée, mais décide quand de même de suivre. Elle ne va tout de même pas laisser les mecs se faire couper la tête.
Après quelques minutes de marche, nous nous arrêtons devant trois petites stèles perdues au milieu de la végétation. Ce serait ça l’attraction selon notre guide. Mwai… on en doute, surtout au moment où il nous dit qu’on doit maintenant le payer. Encore une arnaque… On refuse poliment étant donné qu’on a déjà payé le droit d’entrée. Il insiste, on fait demi-tour, Francé le regardant toujours d’un mauvais-œil, il a une machette tout de même ! Ouff, nous parvenons à nous en dépêtrer sans tête coupée et nous redescendons les longs escaliers jusqu’à nos motos.
Les derniers jours avec Charles, et même ceux juste à nous deux, seront principalement dédiés à deux choses : achats de souvenirs et détente (encore). On arpente les marchés et boutiques de souvenirs avant le départ de Charles pour qu’il puisse ramener un maximum de choses en Belgique, nous évitant de les trimbaler pour les futurs pays. Quant à lui, il négocie à tout va avec les commerçants pour ramener aussi des cadeaux.
Entretemps, pour nous, deux jours après le départ de notre ami, il est temps de voler vers le Myanmar ! On avale une dernière pizza (!) (faut bien écouler les dernières roupies indonésiennes) puis va pour rejoindre enfin le continent ! On a pu voir à la météo qu’une chaleur accablante nous attend…