Kampot
Fraîchement débarqués à Sihanoukville et après un petit repas englouti dans une cahute sur pilotis, nous prenons la direction de la gare de la ville, qui n’est qu’à 2 km de marche, afin de prendre le train en direction de la ville de Kampot, qui constitue notre prochaine étape.
Deux heures plus tard, nous arrivons à la petite gare de Kampot. Plus que quelques kilomètres de marche et ce sera bon !
Le chemin le plus court montré par le GPS évite la grande route et coupe à travers la campagne ; tant mieux, ce sera bien plus agréable ! Et en effet ça l’est, en tout cas pour les premières centaines de mètres, car après, ça devient plus compliqué… Avec les pluies des derniers jours, le chemin est soit inondé, soit terriblement boueux, ce qui fait que l’on n’avance pas, voire qu’on manque de tomber ou de perdre nos sandales dans la boue… Pour couronner le tout, la nuit tombe petit à petit et les doggos passent du mode « gentil » à « protecteur » en se mettant à nous aboyer dessus en bandes, juste à côté de nos petits mollets tendres… Bon, on retourne sur la route, tampis.
Encore quelques enjambées et enfin, on y est ! On file vite aller manger à un resto proche puis retour à la chambre pour enfin un gros dodo avec une grosse grass-mat pour le lendemain.
Avec quelques plantations de poivre à proximité et d’autres sites d’intérêts, les alentours ne sont pas en reste.
L’essentiel de notre temps est donc dépensé à regarder la pluie tomber, depuis notre chambre, depuis une gargote ou depuis une terrasse avec une bière ou un café.
Arrivé au bureau de la compagnie de bus, on réalise que tout est inondé ! Il est vraiment temps de partir… Nos tickets en poche, il n’y a plus qu’à attendre le lendemain pour le départ vers Kompong Cham.
Kompong Cham
Notre itinéraire jusqu’à Kompong Cham nécessite un changement de bus à Phnom Penh. En attendant la correspondance, on prend un petit café et on s’installe sur un banc du terminal. Quand soudain, un voyageur de notre âge assis juste à côté de nous, nous interrompt. « Vous ne seriez pas belges ? Je pense voir vos photos sur Facebook. » La pièce tombe, ce voyageur est Amaury, une connaissance de Francé qui fait quasi le même itinéraire que nous, mais dans le sens inverse.
Ce banc au milieu de la capitale Cambodgienne était le croisement de nos deux périples.
Après avoir souhaité bonne chance à Amaury pour la suite de son voyage (il allait justement à Kampot), nous montons dans notre deuxième bus vers Kompong Cham.
Nous arrivons en fin d’après-midi dans la petite ville tranquille de en bord de Mékong.
Le choix de cette destination a été à peu près aléatoire ; devant changer nos plans en raison de la pluie, il nous fallait rester encore quelques jours au Cambodge, mais pas trop loin de la frontière vietnamienne. Nous avons donc opté pour cette petite ville afin d’y passer 3 nuits.
On réalise qu’on a oublié nos précieux KWs dans le bus précédent… Heureusement, la décision de changer de région porte ses fruits : on n’aura plus besoin de nos KWs pendant un petit temps, car le soleil revient 😀
Autant se le dire, il n’y a pas mille choses à faire dans les environs, mais la paisible ambiance et la promenade le long du Mékong en font un arrêt assez relaxant. Il ne faut à priori qu’une seule journée pour visiter les sites d’intérêts et nous profitons donc de la première journée pour flâner le long des berges, découvrir le marché de nuit, préparer notre séjour au Vietnam et écrire la Bougeotte. Rien de bien spécial.
Une fois partie, le garçon nous explique que le fils de la vieille dame est parti il y a longtemps en Europe et qu’il n’en est jamais revenu ou du moins qu’il n’a jamais donné de nouvelles. Depuis lors, elle donnerait régulièrement des fruits aux occidentaux, avec une pensée pour son fils. Bien triste tout ça…
Après ce touchant début de matinée, on loue notre moto et en avant la découverte !
La première étape, ce sera des ruines et des temples, encore ! Il s’agit de restes de temples khmers au sein desquelles a été construit un temple bouddhiste moderne. Sans surprise, nous constituons quasi les uniques visiteurs et nous nous promenons tranquillement pour faire le tour avant de remonter sur notre bolide direction l’étape suivante.
Entre les deux collines nous nous arrêtons aussi un instant à un sanctuaire réunissant les ossements de victimes des Khmers rouges, qui utilisaient auparavant cet endroit comme « Killing field » (un endroit pour tuer leurs victimes). Des crânes en particulier sont réunis dans un petit stupa.
Kratie
En amont de Kompong Cham le long du Mékong, Kratie est une petite ville sans histoire sur le chemin des voyageurs du Cambodge au Laos. L’attraction ici est d’aller observer les dauphins de l’Irrawaddy, espèce menacée d’extinction dont quelques spécimens vivent dans le fleuve. De notre côté, c’est un peu dur à dire, mais on est surtout là pour tuer les ultimes jours de notre séjour au Cambodge. On réserve donc deux nuits dans une auberge toute rénovée face à la rivière et profitons de notre temps sur place pour avancer encore et toujours dans la bougeotte. Sinon, c’est promenade et bonne petite bouffe jusqu’à notre retour final vers Phnom Penh.
Phnom Penh
A la capitale, nous profiterons d’un dernier passage à notre gargote favorite sur le marché de nuit pour manger une fois de plus les mets incomparables qui y sont concoctés.
Demain, c’est enfin le moment d’aller au Vietnam !