Kampot sous l’eau, Kompong Cham au soleil

Le 24 août 2018

Kampot

Fraîchement débarqués à Sihanoukville et après un petit repas englouti dans une cahute sur pilotis, nous prenons la direction de la gare de la ville, qui n’est qu’à 2 km de marche, afin de prendre le train en direction de la ville de Kampot, qui constitue notre prochaine étape.
 

Une maisonette sur le port
La gare terminus de Sihanoukville n’est pas très fréquentée, c’est le moins que l’on puisse dire. Pas par les trains du moins. Des enfants sont partout en train de jouer sur les voies et entre les wagons stationnés. La vie semble s’être organisée en partie autour des rails, de nombreuses cabanes rudimentaires se dressant de part et d’autre des voies, leurs faisant face. Il y a même des devantures de magasins !
 
Les enfants de la gare de Sihanoukville
Les enfants de la gare de Sihanoukville
Les enfants de la gare de Sihanoukville
Les enfants de la gare de Sihanoukville
Une petite heure après être arrivés, notre moyen de locomotion arrive enfin et nous nous posons bien à l’aise dans le wagon, bien moins chargé que la dernière fois.

Deux heures plus tard, nous arrivons à la petite gare de Kampot. Plus que quelques kilomètres de marche et ce sera bon !
Le chemin le plus court montré par le GPS évite la grande route et coupe à travers la campagne ; tant mieux, ce sera bien plus agréable ! Et en effet ça l’est, en tout cas pour les premières centaines de mètres, car après, ça devient plus compliqué… Avec les pluies des derniers jours, le chemin est soit inondé, soit terriblement boueux, ce qui fait que l’on n’avance pas, voire qu’on manque de tomber ou de perdre nos sandales dans la boue… Pour couronner le tout, la nuit tombe petit à petit et les doggos passent du mode « gentil » à « protecteur » en se mettant à nous aboyer dessus en bandes, juste à côté de nos petits mollets tendres… Bon, on retourne sur la route, tampis.
Encore quelques enjambées et enfin, on y est ! On file vite aller manger à un resto proche puis retour à la chambre pour enfin un gros dodo avec une grosse grass-mat pour le lendemain.
 

La petite gare toute mignonne de Kampot avant que la nuit tombe
Kampot, c’est une petite ville côtière du Cambodge qui a gagné sa renommée internationale grâce notamment au poivre qu’elle produit. Il serait réputé comme l’un des plus raffiné au monde. Outre son condiment, l’architecture de l’époque coloniale et des shophouses chinoises attire également les visiteurs parcourant le pays.
Avec quelques plantations de poivre à proximité et d’autres sites d’intérêts, les alentours ne sont pas en reste.
 
Vite, une photo d'une jolie maison de Kampot tant qu'il ne pleut pas
On a décidé de faire un peu le tour de tout ça, mais une fois de plus, le climat en décide autrement. Tout comme sur Koh Rong Sanloem, ce sont de véritables cordes qui s’abattent en continu, toute la journée, sur la petite ville tranquille. Il est pratiquement impossible de faire quoique ce soit. Toutes nos sorties par temps clair se finissent irrémédiablement en retours trempé, la pluie finissant toujours par revenir. En plus de ça, on a oublié notre parapluie philippin sur l’île… c’est trop triste 🙁 Il ne nous reste que nos k-ways.
L’essentiel de notre temps est donc dépensé à regarder la pluie tomber, depuis notre chambre, depuis une gargote ou depuis une terrasse avec une bière ou un café.
 
On est tout mouillé !
Après deux jours semi-cloitrés, nous décidons malgré la pluie, d’aller voir un atelier de préparation de poivre, au bord de la ville. Sans surprise on finit trempé mais la visite s’avère tout de même très intéressante et nous décidons de rapporter du poivre en Belgique !
 
Les dames trient le poivre de Kampot à la main
Puis direction le bureau des bus ; ça ne sert à rien de rester ici si c’est pour ne rien faire… Nous qui envisagions de visiter aussi la ville de Kep sur la côte, on se dit que ça ne sert à rien de rester dans la région vu le climat. Il faut aller plus au nord, à Kompong Cham où le temps semble meilleur.
Arrivé au bureau de la compagnie de bus, on réalise que tout est inondé ! Il est vraiment temps de partir… Nos tickets en poche, il n’y a plus qu’à attendre le lendemain pour le départ vers Kompong Cham.
 
Pendant ce temps à la compagnie de bus
Pendant ce temps à la compagnie de bus
Un ticket avant de se noyer siouplé

Kompong Cham

Notre itinéraire jusqu’à Kompong Cham nécessite un changement de bus à Phnom Penh. En attendant la correspondance, on prend un petit café et on s’installe sur un banc du terminal. Quand soudain, un voyageur de notre âge assis juste à côté de nous, nous interrompt. « Vous ne seriez pas belges ? Je pense voir vos photos sur Facebook. » La pièce tombe, ce voyageur est Amaury, une connaissance de Francé qui fait quasi le même itinéraire que nous, mais dans le sens inverse.
Ce banc au milieu de la capitale Cambodgienne était le croisement de nos deux périples.
Après avoir souhaité bonne chance à Amaury pour la suite de son voyage (il allait justement à Kampot), nous montons dans notre deuxième bus vers Kompong Cham.

Nous arrivons en fin d’après-midi dans la petite ville tranquille de en bord de Mékong.
Le choix de cette destination a été à peu près aléatoire ; devant changer nos plans en raison de la pluie, il nous fallait rester encore quelques jours au Cambodge, mais pas trop loin de la frontière vietnamienne. Nous avons donc opté pour cette petite ville afin d’y passer 3 nuits.

On réalise qu’on a oublié nos précieux KWs dans le bus précédent… Heureusement, la décision de changer de région porte ses fruits : on n’aura plus besoin de nos KWs pendant un petit temps, car le soleil revient 😀

Autant se le dire, il n’y a pas mille choses à faire dans les environs, mais la paisible ambiance et la promenade le long du Mékong en font un arrêt assez relaxant. Il ne faut à priori qu’une seule journée pour visiter les sites d’intérêts et nous profitons donc de la première journée pour flâner le long des berges, découvrir le marché de nuit, préparer notre séjour au Vietnam et écrire la Bougeotte. Rien de bien spécial.
 

Kompong Cham au bord du Mékong et son pont d'1km
C’est à notre deuxième journée sur place que nous partons en vadrouille ! Aujourd’hui, nous louons une moto pour voir les environs. Mais alors que nous finissons notre petit-déjeuner, une vieille madame ne parlant pas un mot d’anglais vient nous proposer du pomelo à tremper dans du sel-piment, et des sortes de petits lychees. Dans un premier temps, nous refusons, pensant qu’elle nous demandera de l’argent en échange (chose assez courante ici). Mais elle insiste et s’assoit avec nous. Après discussion avec un employé de l’auberge, il semblerait qu’elle ne désire que nous offrir tout ça ! Elle nous pèle le pomelo et nous regarde manger avec un grand sourire.
Une fois partie, le garçon nous explique que le fils de la vieille dame est parti il y a longtemps en Europe et qu’il n’en est jamais revenu ou du moins qu’il n’a jamais donné de nouvelles. Depuis lors, elle donnerait régulièrement des fruits aux occidentaux, avec une pensée pour son fils. Bien triste tout ça…
Après ce touchant début de matinée, on loue notre moto et en avant la découverte !

La première étape, ce sera des ruines et des temples, encore ! Il s’agit de restes de temples khmers au sein desquelles a été construit un temple bouddhiste moderne. Sans surprise, nous constituons quasi les uniques visiteurs et nous nous promenons tranquillement pour faire le tour avant de remonter sur notre bolide direction l’étape suivante.
 

Un temple moderne dans au centre des ruines
Les couleurs vives du temple
Sortie des classes
Quelques kilomètres plus loin se trouvent deux collines jumelles (la colline des hommes et celle des femmes) surmontées chacune par un temple. Nous passons voir chacun des petits temples mais ne nous attardons tout de même pas trop car il y a plein de macaques et vous savez sans doute qu’on ne les aime pas trop.
Entre les deux collines nous nous arrêtons aussi un instant à un sanctuaire réunissant les ossements de victimes des Khmers rouges, qui utilisaient auparavant cet endroit comme « Killing field » (un endroit pour tuer leurs victimes). Des crânes en particulier sont réunis dans un petit stupa.
 
Statues pas kitsch du tout
Petit jardin dans un temple
Bon, les temples, ce sera tout pour aujourd’hui. Nous retournons à Kompong Cham et traversons la ville ainsi que le Mékong, pour atteindre l’autre rive où nous attend une expérience frissonnante… Bâti au bord du fleuve par les français lors de leur gouvernorat, un ancien phare est toujours érigé à cet endroit et il est possible de grimper à son sommet. Et il se trouve que le mot « grimper » pourrait bien être le mot qui a le plus de sens… Car à notre entrée dans le bâtiment, c’est véritablement une échelle en acier plus qu’un escalier qui mène au sommet, sans grande protection. On hésite, puis décidons de monter quand même. Les membres tout tremblants, le sommet est finalement atteint après quelques minutes périlleuses. Le jeu en valait la chandelle ! Après l’ascension, il est temps d’en profiter un peu. La descente sera à peine moins stressante. Ouf, on est au sol, ça rassure quand même !
 
Le phare de Kompong Cham
Ne pas regarder en bas !
Faut pas s'envoler !
Vue depuis le phare
La journée étant bien avancée, il ne nous reste plus qu’une étape : une petite balade sur l’île de Koh Pen, en face de la ville, au milieu de fleuve. En place sur la moto, puis nous nous y rendons pour nous promener à faible allure sur les petites routes de l’île, entre chevaux, chiens, poulets et buffles, à regarder les adorables habitations sur pilotis. On a la sensation d’être à des lieux de la ville !
 
La vie paisible hors de la ville
Ici se promenèrent les poules, puis les vaches, puis les chevaux
Les petites maisons de l'île
Ils pêchent dans les innondations
Avant de partir, on s’arrête chez une jeune maman avec son bébé pour boire un petit verre. La dame ne parle pas anglais mais à force de sourires et de mots, chacun apprend à l’autre sa langue et nous pratiquons un peu de cambodgien. Une fois notre vocabulaire enrichi, nous réglons notre dû puis partons rendre la moto, non sans avoir pris une photo de cette madame toute souriante. Ensuite, ce sera un petit souper puis au dodo, nous allons à Kratie le lendemain.
 
Une jeune maman toute souriante qui nous a accueilli sur sa terrasse
La petite maman face à sa maison
Un chien, des poules et un coq

Kratie

En amont de Kompong Cham le long du Mékong, Kratie est une petite ville sans histoire sur le chemin des voyageurs du Cambodge au Laos. L’attraction ici est d’aller observer les dauphins de l’Irrawaddy, espèce menacée d’extinction dont quelques spécimens vivent dans le fleuve. De notre côté, c’est un peu dur à dire, mais on est surtout là pour tuer les ultimes jours de notre séjour au Cambodge. On réserve donc deux nuits dans une auberge toute rénovée face à la rivière et profitons de notre temps sur place pour avancer encore et toujours dans la bougeotte. Sinon, c’est promenade et bonne petite bouffe jusqu’à notre retour final vers Phnom Penh.
 

La vue de notre auberge à Kratie

Phnom Penh

A la capitale, nous profiterons d’un dernier passage à notre gargote favorite sur le marché de nuit pour manger une fois de plus les mets incomparables qui y sont concoctés.

Demain, c’est enfin le moment d’aller au Vietnam !
 

1

Laissez-nous un petit mot ...

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.