Située à l’extrémité ouest de l’île, Kuching est une ville très chinoise du fait de l’importante immigration qu’elle a connue lors de son histoire. Pour cette raison, l’idée est de passer le nouvel an chinois là-bas.
Nous faisons cependant face à un problème de taille : comment s’y rendre à temps et à moindre coût ?
Pour rejoindre Kuching depuis Kota Kinabalu, deux solutions s’offrent à nous. La première consiste à prendre un avion direct mais les prix ont grimpé très fort à cause du nouvel an et les seuls tickets abordables correspondent au lendemain de la fête. L’autre solution est de passer par voie terrestre via une véritable expédition de bus de 12 heures au travers du Brunei suivi d’un autre bus de 15 heures jusqu’à Kuching. Ça ne nous emballe pas des masses car ce serait épuisant, fastidieux, administrativement embêtant (visa du Brunei, puis encore un deuxième pour revenir en Malaisie) aussi bien que frustrant (on ne pourrait pas visiter le Brunei).
D’autres solutions mixant vols vers des villes intermédiaires avec bus à partir de là sont également envisagées mais aucune n’est satisfaisante.
On se résout donc à rester à « KK » pour le nouvel an chinois et à prendre un vol dès le lendemain pour Kuching. Francé en est toute déprimée, la pauvre, elle y tenait vraiment à ce nouvel an ! Heureusement, nous buvons de « délicieuses » bières nommées « Kingdom of Belgium », venant de Chine et dont les inscriptions sont en coréen, pour nous remonter le moral.
Au final, on assistera à quelques danses de chiens-dragons avant de prendre la navette vers l’aéroport 🙂 Ouf quand même !
Nous avons appris aussi que finalement il n’y avait pas eu de célébrations dans les rues à Kuching, que ça se fêtait en famille. Ouff, on n’a rien raté en fait.
Heureusement, le village en vaut la chandelle. Nous arrivons enfin et flânons dans les petites ruelles entre les maisonnettes toutes mignonnes, en faisant signe aux habitants une fois de plus surpris de nous voir là.
Le village n’est pas très grand mais il y a deux food-courts le long de la rive ! On passe donc le reste de l’après-midi à se boire un bon thé le long de l’eau puis à manger, le soir venu, les spécialités de Kuching au son du karaoké. Une fois rassasiés, il est déjà temps de retraverser la rivière, en navette cette fois, pour retourner à notre nouveau petit chez-nous.
Heureusement, notre charmante hôte Myra, nous dégote tout de même une moto semi-automatique, la même que nous avons utilisée lors de notre périple au Laos. Cool !
Vers 13h, nous voilà donc en possession d’une véritable bête de course, une monture féroce et peu docile, rugissant dans toute la rue. Notre petit scooter avec panier pour les courses est prêt.
Après une rapide reprise en main, direction deux grandes grottes : la Fairy cave et la Wind cave. On quitte d’abord la ville avec beaucoup de trafic mais heureusement, les malais conduisent très bien et sont prudents au volant. Ça tombe bien, nous aussi ! Faut juste bien rouler à gauche et retrouver ses marques avec la moto.
A notre retour on décide de goûter comme à notre habitude à la spécialité locale. Cette fois-ci ce n’est pas un plat de nouille ou de riz, mais un cake ! Le kek lapis est un long pavé rectangulaire vendu dans des barquettes transparentes. Sa particularité c’est qu’il est fait de multiples couches de pâte, de différents goûts et couleurs. Il y a donc une grande variété de cakes et de motifs. Il y a beaucoup de magasins spécialisés, mais nous décidons d’en prendre un chez une petite vendeuse de rue. On opte pour un chocolat-confiture aux couleurs de la Belgique ! (Avec ça, une Snow, une bière chinoise plutôt bonne et surtout pas chère)
Tant qu’on est dans les spécialités, Paul s’est essayé au dessert préféré des malais, l’ABC ! Il a même tenté le « spécial ». L’ABC (-spécial) c’est une boule de glace pilée baignant dans du lait, avec des accompagnements classiques tels que du maïs, des pois, des nouilles vertes, du cake mauve, de la gelée noire, bref plein de choses qu’on a l’habitude de manger ensemble. Le tout aspergé de colorant multicolore (on pense que c’est ça le côté « spécial »), le dessert parfait qui, une fois avalé, te donne l’impression d’être en gueule de bois.
Zoup, chose dite, chose faite ! Un peu de route et on y est, juste à temps pour l’heure de nourrir les animaux. Une maman avec son petit attire l’attention de tous les visiteurs tandis qu’un crocodile dans un enclos ne bouge pas d’un poil. C’est impressionnant de voir les singes de si près après ceux que nous avons vu de loin au bord du Kinabatagan ! Nous verrons encore une autre mère et son petit mais pas beaucoup plus d’animaux.
Avant de repartir, Francée s’initie à la conduite de la moto mais laisse Paul quand même reprendre le guidon vers Kuching, elle est prête mais pas tout de suite pour la grande route.