Le matin de notre départ de
Bajawa, nous n’avons toujours pas de nouvelles de notre smartphone disparu. Tampis pour de bon. On a réservé la veille le bus vers
Ruteng, la ville suivante, et celui-ci arrive dans la matinée pour nous prendre. Il zone ensuite dans les environs pour embarquer quelques personnes supplémentaires et quelques poulets, puis nous pouvons partir. Le trajet se déroule sans trop d’histoires et quelques heures plus tard, nous voici à Ruteng. Cette petite ville montagnarde au climat agréable (encore, trop bien 😀 ) est principalement connue pour les villages ethniques alentours ainsi que pour ses fameuses
rizières en forme de toile d’araignée ! La ville en soi n’a pas grand-chose de folichon et les villages ethniques seraient apparemment devenu tellement touristiques que l’expérience n’est plus aussi bien que ce qu’elle était avant (dixit le guide rencontré à
Koka Beach). Nous passerons donc une nuit en ville puis irons simplement voir les rizières du coup, sur la route de
Labuan Bajo.
Arrivés à Ruteng, nous indiquons au bus où nous déposer. Puisque nous ne disposons plus de smartphone et du pratique GPS installé dessus, nous avons tout prévu : plan dessiné, noms des rues,… Tout se passe sans soucis et alors que la pluie commence, nous arrivons en début d’après-midi chez notre hôte, dans une petite pension de la ville, au milieu d’un mignon quartier résidentiel. Difficile d’être plus chez l’habitant qu’ici, d’autant que des membres de la famille de notre hôte rendent justement visite. On va vite manger, on revient faire connaissance avec un peu tout le monde, puis on est parti pour une bonne grosse sieste. Au final, on ne fait pas grand-chose de la journée à part se reposer un peu et profiter d’avoir enfin une connexion internet. Aucune mauvaise conscience parce qu’il pleut ! Malgré la sieste, on va quand même dormir tôt et le lendemain, nous quittons les lieux dès le matin pour espérer voir les rizières au soleil. Notre hôte nous a indiqué quel bémo prendre ainsi que le prix et nous voilà partis.
Une fois dans le bemo, c’est parti pour une petite heure avant d’arriver au pied d’une colline. Pour quelques billets, nous pouvons monter sur la colline et bénéficier de la belle vue qui s’offre à nous ! Et elle est sacrément belle la vue ! Les rizières s’étendent à perte de vue, s’étirant de manière concentrique autour de plusieurs points de la plaine. Cette disposition inhabituelle serait le résultat d’un partage des terres entre les différents enfants de chaque famille, l’aîné héritant de la plus grande parcelle, les suivants de plus petites.
Après quelques photos, nous redescendons, reprenons nos gros sacs sur le dos et interceptons un bus sur la route pour enfin nous diriger vers la ville de Labuan Bajo. Quatre heures de routes en spaghettis et quelques vomis de notre voisine plus tard, nous y sommes enfin !
Labuan Bajo est une cité portuaire située tout à l’ouest de l’île de Florès dont la taille a considérablement augmenté ces dernières années. Au départ petit village de pêcheurs, le lieu a progressivement gagné en popularité auprès des touristes, principalement du fait de la proximité du parc national de Komodo où vivent les célèbres « Dragons de Komodo ». Mais si la partie terrestre des îles du parc attire bon nombre de visiteurs, les croisières et surtout la plongée sont également à l’honneur.
Après des jours et des semaines à apercevoir les touristes au compte goutte, c’est donc un petit changement pour nous. Ici les rabatteurs interpellent tous les étrangers pour proposer des croisières de quelques jours tandis que d’innombrables clubs de plongée se succèdent le long de la rue principale. Tout juste arrivés, nous nous installons dans un petit hôtel en bord de la ville. Avec l’arrivée à Labuan Bajo, c’est aussi le retour de la chaleur et on suffoque un peu avec juste notre petit ventilateur. Heureusement qu’il fait moins chaud la nuit !
C’est ici qu’on a rendez-vous avec notre ami Charles. Puisqu’il arrive le surlendemain, nous avons un jour complet pour nous. Le parc de Komodo étant mondialement renommé pour la plongée (notamment grâce à la présence de raies mantas), on se dit qu’on ne peut pas manquer ça ! Bien qu’un peu flagada après le trajet, on se dit que demain ça ira de toute façon mieux et qu’on aurait trop de regrets à ne pas l’avoir fait. Après s’être auto-motivés, nous mettons les pieds dans un des clubs de plongée de la rue et organisons notre sortie du lendemain : deux plongées en matinée avec repas de midi sur le retour sur le bateau. Rendez-vous à 8h30 au club ! Le soir venu, il est temps de découvrir le grand marché de nuit où s’étalent poissons et fruits de mer à griller entre autres mets. Nous nous contenterons d’un excellent soto ayam (plat de nouilles au poulet) d’un étal fréquenté. Et puis zou, au lit ! Car demain, c’est plongée !
Réveil tôt et avec le moral mitigé, comme souvent au réveil, après une nuit un peu bof. La
plongée, ça fait toujours stresser Francé, même si une fois dans l’eau, c’est trop bien. C’est plus l’à-côté qui la stresse : comment rentrer dans l’eau, est-ce que l’accompagnant est gentil, est-ce qu’on oubliera rien avant de plonger,… Une fois au club, nous filons sur le bateau et nous sommes rassurés rapidement. Notre guide est adorable, patient, souriant, et nous explique longuement son projet qu’il a pour améliorer l’éducation des enfants de
Florès.
Au final, le temps passe vite et nous atteignons déjà le site de plongée. Equipement paré et c’est parti pour le grand saut ! La première plongée, c’est récifs coralliens et tortues de mer. Et c’est magnifique ! La visibilité est excellente. Partout des poissons de toutes les couleurs, des coraux, et des
tortues géantes parsèment le paysage aquatique. On ne sait pas où donner la tête tellement c’est magnifique.
Poissons-lions,
poulpes,
tortues de plus d’un mètre, et même un
requin à aileron blanc en train de faire une sieste. Le temps passe vraiment trop vite et déjà nous ressortons de l’eau pour une pause bronzette et barbotage avant la deuxième plongée.
(les photos de poissons viennent de google 😉 )
Cette fois, nous devons tous sauter du bateau en même temps pour ne pas être séparés par le courant assez fort. C’est excitant, et encore plus une fois sous l’eau, alors que nous voyons le fond marin défiler sous nos palmes. Paul aperçoit un poisson-pierre mais ne le montre pas à Francé, pour ne pas qu’elle soit un peu effrayée et qu’elle ne profite du coup pas du reste de la plongée (le poisson-pierre est un poisson qui se camoufle extrêmement bien sur le fond marin et dont les épines dorsales injectent un poison très mortel).
Alors que le courant continue vers le large, nous le quittons et longeons les récifs jusqu’à enfin apercevoir une gigantesque raie manta. Elle est fascinante ! Elle fait bien 4 mètres de d’envergure et se balade autour de nous un peu comme font les aigles au-dessus de leur proie. Nous nous couchons un moment sur le fond pour l’observer avec d’autres plongeurs puis continuons notre plongée par l’observation de récifs. Une heure pile après avoir mis la tête sous l’eau, nous la sortons finalement pour remonter sur le bateau et revenir jusqu’à Labuan Bajo. Ces deux plongées étaient tout simplement magiques et nous ne cessons d’en parler pendant le repas sur le bateau. Désormais, Francé n’a qu’une envie, c’est d’y retourner !
Le reste de la journée est bien moins excitant. Une fois que Charles sera présent, nous comptons partir en croisière pendant 4 jours et 3 nuits pour rejoindre l’île de
Lombok. Dès lors, il nous faut fastidieusement comparer les innombrables agences présentes. Finalement, nous faisons un choix restreint de trois agences et nous attendons Charles pour aller les voir le lendemain. Une fois de plus, nous retournons à notre stand de nouilles aux poulets et passons notre dernière nuit avant l’arrivée de Charles.
C’est finalement le jour-J ! En début d’après-midi, nous marchons quelques kilomètres sous un soleil brûlant pour atteindre l’aéroport et 10 à 20 minutes plus tard, Charles sort enfin avec ses bagages. Comme ça fait plaisir de voir un visage connu après tout ce temps !
Une fois les retrouvailles effectuées, nous faisons le chemin inverse de l’aéroport à Labuan Bajo. Du fait de la présence de notre ami, nous séjournerons désormais dans un dortoir d’une auberge de la rue principale. Avec la clim ! Nous commençons par nous poser, nous refroidir et Charles dévoile toutes les choses qu’il nous a apporté, certaines attendues, certaines inattendues, comme ces paquets de chiques (ou bonbons pour les non-liégeois) et un panda en peluche. Merci à tous !
Mais pas de temps à perdre, il faut que l’on réserve notre croisière. Première agence, c’est fichu, les départs sont trop tard. Deuxième agence, pareil. Troisième agence ? Ouf c’est bon ! Nous discutons donc des modalités, posons toute la liste de questions que l’on a préparé et discutons du prix. Au final, nous ressortons de là satisfaits, d’autant plus que le prix est bien plus bas que celui que nous attendions. Nous confirmerons le lendemain. En attendant, nous passons la fin d’après-midi sur les quais et allons manger sur notre marché de nuit habituel.
Bien que nous pensions faire du canyoning le jour avant de partir, il semblerait que ce canyoning soit en réalité juste une cascade avec un saut dedans. Ca ne nous semble pas en valoir la peine, et nous préférons préparer la croisière : crème solaire, slashs, apéritifs, softs et bières. Il reste une dernière chose à faire : Paul va se raser la barbe ! En effet, un peu de changement ne fait pas de mal. Nous voilà enfin prêts ! Nous passons une dernière soirée au marché de nuit et tandis que nous prenons un rouget pour deux, Charles s’offre un bon homard. Puis c’est au lit tôt. Demain, nous partons enfin de bon matin.
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Mousti says:
Magnifique 🤗. Et bon anniversaire petit filou.
Mamoune says:
Trop chouette tout ça, Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiisous