Si elle est de taille considérable, la ville bénéficie néanmoins d’un côté plus paisible que d’autres grandes cités chinoises grâce à l’emplacement du Lac de l’Ouest en son cœur. Un lac bordé de monuments, de sites historiques et de lieux de culte qui attire depuis toujours de nombreux visiteurs. Il s’agit d’ailleurs d’un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est dire !
Pour se rendre à Hangzhou, un bus direct part heureusement de Wuzhen. Contrôle de sécurité au terminal des bus, jusque-là, rien d’inhabituel. Sauf que cette fois, nous nous faisons interpeller. On redoute un instant que l’Opinel et/ou le Leatherman (genre de canif suisse) ne passent pas, mais la raison de cette interpellation est toute autre : les agents de sécurité ont décelé au rayon X la présence d’une bombe atomique de déodorant ! Pour prendre le bus ? Ben oui, ça pourrait exploser ! Criminels que nous sommes ! Zoup, la petite madame saisit l’objet du délit et nous pouvons continuer notre route. Pour la suite du voyage, il faudra prendre un déodorant en rouleau du coup.
Deux heures plus tard, nous voilà à bon port ! On doit prendre le métro, mais quelque chose cloche encore dans nos bagages. Pourtant on n’a plus de déo ?! Ah ce serait l’Opinel ou le Leatherman cette fois. Francé décide de faire l’innocente et sort le Leatherman en dépliant la pince à métaux sans montrer le reste du canif : « Regardez, ce n’est pas grand-chose… ». « Pourquoi se baladent-ils avec ce truc ? Enfin bon ok passez. » Ouff ça marche, et ça marchera encore les autres fois 😉
Deux métros plus tard, nous voilà dans le centre-ville. Etant donné l’étendue de la ville et la quantité de sites à découvrir, nous planifions un séjour de quelques jours à Hangzhou. Les seuls logements accessibles sont des hôtels un peu plus chics que nos habitudes : pas trop le choix, il va falloir débourser ! Un hôtel dans le centre, check. On voit rapidement que le standing est un niveau au-dessus ! En effet, nous disposons d’un ordinateur fixe dans notre chambre (un vieux c’est vrai mais un ordinateur quand même !) et des petits pétales de roses ont été délicatement déposés sur l’eau du fond de la cuvette des WC. Si ça c’est pas du standing ! Vous avez déjà eu des pétales de rose au fond de vos toilettes ? On parie que non ! Maintenant bien installés, la ville est à nous.
La journée étant déjà avancée, nous garderons le lac pour demain. Aujourd’hui, c’est repérage des environs et achat d’une carte de téléphone chinoise. Elle sera nécessaire pour contacter via l’application WeChat notre ami chinois Jay (rencontré à ThaBarWa au Myanmar) à Shanghai. La carte achetée, il ne reste « plus qu’à » installer l’application. Et une fois de plus, la chinoiserie de l’affaire rend tout plus compliqué. Car pour pouvoir s’enregistrer et envoyer des messages, il faut se faire inviter par un autre contact chinois, qui lui-même n’a pas déjà invité plus de X personnes en un mois, et qui, et qui, et qui. Au final, on s’en sort quand même en demandant à la réceptionniste de l’hotel. On est paré ! Plus qu’à aller manger un bon plat de nouilles du coin et faire une balade dans le centre.
De nouveau, comme les deux villes précédentes, les centres commerciaux disproportionnés se succèdent, laissant tout de même place à un Apple Store gigantesque. Et si en Europe, il y a toujours plus d’employés Apple que de clients, ici, c’est l’inverse, et de loin ! Ca fourmille de clients ! Enfin, nous rentrons nous mettre au lit pour être en forme demain, car les visites commencent !
Rien de bien excitant du coup mais au final, le job est fait : on sait ce qu’on fera plus tard. Et dans un premier temps, nous allons rester un jour de plus que prévu à Hangzhou, pour visiter le reste de la ville. Mais notre hôtel est complet pour les jours à venir, il faudra changer d’endroit, pour un coin quelques kilomètres plus loin. Ce sera pour demain. Ce soir, nous nous contenterons d’admirer les bateaux-restaurants extravagants (certains en forme de dragons) qui naviguent tranquillement sur le lac.
Il est temps dès lors de s’attaquer une fois de plus au lac ! Tandis que nous avions fait la rive sud la fois passée, nous ciblons la rive nord cette fois. Ou plutôt, les hauteurs de la rive nord dans un premier temps. Le sentier pour grimper sur la colline se cache mais un peu de persévérance nous récompense, le coquin apparaissant enfin. Montons ainsi ! Ca monte et ça chauffe, marche après marche. Nous transpirons depuis un bon moment à grosses gouttes lorsque le sommet s’offre à nous. Presque le sommet. Car le point le plus haut semble être au-dessus de gros rochers que les gens escaladent, malgré les vigiles et les indications « Interdit d’escalader ». Nous aussi on veut aller tout en haut ! Escaladons ! Ca donne un peu le vertige quand même… mais la vue vaut le coup ! Tout le lac est à nos pieds et les buildings de Hangzhou se pressent les uns aux autres au-delà des rives.