Gastronomie locale à Phnom Penh

Le 24 juillet 2018

Ici vous verrez une collections de photos sur les genres d’endroits où on aime manger 🙂

Arrivée à Phnom Penh

Deux heures plus tôt… C’est au moins deux heures plus tôt que prévu que nous arrivons à Phnom Penh, soit à 4h30 du matin au lieu de 7h… La nuit depuis Siem Reap a été un peu sporadique mais pas encore trop mauvaise. C’est surtout la sortie du bus qui est un peu précipitée, le GPS et le personnel du bus nous annonçant que nous étions déjà à la capitale cambodgienne.
Sortant vite de notre torpeur, on attrape en vitesse nos affaires pour nous retrouver à l’arrêt de bus en compagnie d’autres voyageurs endormis et de conducteurs de tuk-tuk, déjà prêts à nous embarquer. Une telle avance nous embête un peu parce qu’il est tout simplement trop tôt pour traverser la ville jusqu’à notre auberge. La tête dans les chaussettes, on finit par s’offrir un café cher dans un café climatisé ouvert à côté du bureau des bus, pour passer les heures jusqu’à l’aube.

Quelques heures plus tard, le soleil levé, nous remettons nos brols sur le dos et marchons quelques kilomètres jusqu’à notre auberge. Au passage, nous achetons à une petite vieille sur le chemin quelques pâtisseries inconnues qui feront office de petit-déjeuner.
Une fois à l’auberge, il est, sans surprise, trop tôt pour le check-in. On attend donc encore quelques heures, les yeux mi-clos et la tête qui tombe toute seule. Au moins, il y a le wifi ici.
Paul en profite pour faire une petite partie sur l’ordinateur. Au final, le plus grand adversaire sera sans doute la petite cambodgienne qui essaie d’enfoncer toutes les touches ! Vers la fin de matinée, nous sommes enfin autorisés à gagner notre chambre pour une bonne sieste, avant d’être réveillés par le personnel qui apporte gentiment une télévision (on ne l’utilisera pas comme d’habitude mais merci quand même :p ).
 

Le petit monstre de notre auberge
Le reste de la journée sera utilisé dans un seul but : enfin trouver ce guide du Vietnam ! Et nous finirons par en débaucher un, yes !
Enfin, le soir venu, nous nous retrouvons une fois de plus sur un marché de nuit pour le souper. Arrivés dans une gargote à priori sans prétention avec son toit en taule et son cafard qui court au sol, nous commandons deux plats de la longue liste de mets qu’ils concoctent. Une soupe de coco au bœuf pour Francé et une soupe « rurale » pour Paul. A la première bouchée, nos yeux s’écarquillent ; ces plats sont extraordinairement parfaits ! On est tout simplement sous le charme gustatif, ce sont parmi les meilleurs plats que nous ayons goûté du voyage, si pas les meilleurs pour Francé ! Il n’y a pas photo, c’est là que l’on retournera tous les soirs !
 
Notre gargote préférée de tous les temps !
La soupe de notre vie ! Soupe de coco
C’est déjà le deuxième jour à la capitale et nous avons encore des choses à régler avant les visites de la journée. Une fois une lessive lancée et un bon sandwich Num Pang du coin avalé (spécialité locale vraiment bonne, avec des légumes, du porc et du miel, que l’on trouve à des stands disséminés dans la ville), nous nous rendons à une agence pour qu’ils s’occupent de nous obtenir un visa vietnamien. La procédure ne coûte que deux dollars de plus que de le faire soi-même donc c’est plus avantageux de le faire là. Ça c’est fait aussi !
 
La rue de notre auberge
Les stands de sandwichs cambodgiens
Un petit tour au marché maintenant. Le marché central (Psar Thmei), particulier du fait de son dôme géant, est finalement un peu comme tout marché asiatique : affairé et plein de stands les uns sur les autres, où l’on trouve des vêtements aux bijoux, des souvenirs à la nourriture. Francé s’achète un drapeau du Cambodge à broder sur son sac tandis que Paul parvient à enfin mettre la main sur la nouvelle vareuse belge. Parfait pour le match de ce soir contre le Japon !
 
Le marché central
Le marché central

La prison S-21, un retour sous le régime des Khmers Rouges

La prochaine étape de la journée sera un site historique au lourd passé, le musée du génocide de Tuol Sleng ou S-21. Pour cerner un peu mieux l’histoire de ce musée, il faut revenir à l’époque où les Khmers Rouges étaient au pouvoir.

Le 17 avril 1975, ces derniers prennent la capitale et le pouvoir du pays avec l’appui d’une grande partie de la population. Cependant, cet appui sera de courte durée : quelques jours seulement après, les nouveaux dirigeants ordonnent aux habitants de toute ville de quitter leurs maisons pour aller travailler dans les campagnes. Les Khmers Rouges veulent transformer le pays en une coopérative agricole et imposent pour cela le travail forcé à tous, vieillards, malades et enfants compris. Chacun travaille de 12 à 15 h par jour et toute personne qui résiste est éliminée.

Ensuite, le parti entreprend de « purifier » la population. Tout opposant politique, toute personne dont les origines sont un tant soit peu étrangères, toute personne éduquée, tout artiste ou même toute personne qui porte des lunettes : ceux-là sont amenés dans des prisons aux quatre coins du pays où ils sont torturés jusqu’à avouer des crimes qu’on leur soumet. Les aveux suggérés comprennent souvent des dénonciations, permettant de perpétuer la purge. Une fois les aveux obtenus, les prisonniers sont ensuite abattus dans des champs prévus à cet effet puis jetés dans des charniers.
Avec le temps passant, les Khmers Rouges se mettent même à éliminer les membres de leur propre parti ; les bourreaux sont victimes de leurs remplaçants.

3 ans, 8 mois, et 20 jours après leur prise de pouvoir, les Khmers Rouges seront finalement chassés par les troupes vietnamiennes. Sous leur main de fer, environ 2 millions de personnes auraient péri, soit 20% de la population de l’époque.

Découvert par les vietnamiens lorsqu’ils chassèrent les Khmers Rouges de Phnom Penh, le site S-21 est un ancien établissement scolaire qui fût transformé sous le règne de Pol Pot en une prison et un centre de torture. A l’arrivée des libérateurs, 14 corps attachés et mutilés furent retrouvés dans des cellules, les derniers méfaits des bourreaux avant leur fuite de Phnom Penh. Les clichés des corps tels qu’ils furent découverts sont exposés dans les cellules respectives où gît toujours leur lit en fer.
 

Une cellule de S-21 avec à l'intérieur son lit au milieu de la pièce et au mur une photo du cadavre du dernier occupant
Un audioguide à la main, nous retraçons toute l’histoire sombre du centre et écoutons les témoignages de la poignée de survivants. On estime que cet endroit aurait vu défiler 20 000 prisonniers, dont seulement 7 hommes et 4 enfants auraient survécus. Difficile d’imaginer qu’une telle chose ait pu se produire.
Entre les photos de prisonniers vivants ou de cadavres, et les récits des tortures appliquées avec les instruments exposés, on accuse le coup, et c’est finalement tout chamboulés que nous quittons le site à sa fermeture. Il faudra bien tout le chemin du retour pour passer à autre chose.
 
Une toute petite série des nombreuses victimes de S-21

Matchs des Diables, visite du Palais Royal et entrée à l’université

Après un souper à notre nouveau rendez-vous nocturne, nous attendons toute la soirée jusqu’à 1h du matin pour enfin nous diriger vers un bar sportif du coin pour la 8ème de finale de la Belgique contre le Japon ! On y rencontre un autre belge, expatrié bruxellois. Comme attendu, tout le reste du bar est en faveur du Japon. Et on peut dire que le début de la deuxième mi-temps ne les déçoit pas, au contraire de nous. 0-2 pour le Japon. Mais les diables relèvent la tête et alors qu’ils marquent leur 3ème but synonyme de victoire, nous laissons aller toute notre joie ! Paul fait tomber son siège et saute dans les bras de l’autre belge au milieu du bar, devant les supporters dépités du Japon. Ouf, c’est pas passé loin ! Au lit maintenant, il est 3 h du matin
 

Un stand où on irait bien manger :)
Depuis quelques semaines, certaines blessures de Francé ne parviennent pas à guérir et semblent s’être infectées. Nous avons donc décidé de profiter du fait d’être à la capitale pour aller voir un médecin. Pas évident au Cambodge car le pays est réputé pour ses très mauvais soins de santé : les médecins achèteraient leurs diplômes tandis que les pharmacies vendraient des contrefaçons de médicaments sans effets notoires. Youpie… Le guide conseille même de se rendre en Thaïlande ou à Singapour en cas de gros soucis de santé. Après quelques recherches, nous tombons sur l’adresse d’un médecin britannique. La consultation n’est pas donnée, mais c’est remboursé par l’assurance heureusement. Celui-ci ausculte brièvement Francé et lui prescrit des antibiotiques. On va chercher les médicaments à la seule pharmacie correcte de la ville puis retournons au marché où Francé s’achète une jolie tunique d’été.
 
Des moines bouddhistes sur la place du Palais Royal
Un petit resto typique avec les cuisines sur le trottoir.
Un petit resto typique avec les cuisines sur le trottoir.
Des nouilles khmères
L’après-midi, direction le musée national du Cambodge ! Un peu décrépit, le musée renferme toute une collection de statues et œuvres d’art khmères, accompagnées d’explications en anglais et en français. Même si ce n’est pas vraiment des plus interactif, on apprend malgré tout pas mal de choses intéressantes. Ensuite, comme chaque jour, nous finirons à notre cahute fétiche au marché de nuit pour tester de nouveaux délices avant de terminer la journée.
 
un petit stand de viandes sur roues
Encore des stands de nourritures
Ici les poubelles sont entassées à des endroits déterminés dans la ville. Généralement elles débordent sur 1/3 de la rue. Le soir les éboueurs les ramassent à la pelle ou à la main
Il y a encore une sacrée chose que nous n’avons pas visité à Phnom Penh, c’est le Palais Royal. Après une matinée tranquille, nous rejoignons le site situé à quelques encablures de notre auberge.
 
Les toits du Palais Royal
Sous le soleil qui tape, nous déambulons entre les bâtiments grandiloquents qui rappellent un peu le Palais Royal de Bangkok, en bien plus petit, moins touristique et moins élaboré. Des mauvaises langues pourraient dire que c’est la version « cheap » de celui de Bangkok.
 
Le Palais Royal, grande ressemblance à celui de Bangkok
Outre la grande salle du trône que l’on ne peut observer que de l’extérieur, un autre bâtiment sort du lot : une chapelle dont le sol est entièrement couvert de dalles d’argent. Même si le lieu est moins impressionnant que son homonyme thaï, il est toutefois bien plus agréable de s’y promener et de s’y reposer vu sa faible fréquentation. A la fin de la visite, nous rentrons pour avancer un peu dans la Bougeotte.
 
Le Palais Royal
Le Palais Royal
Le soir venu, pour une fois, ce ne sera pas notre marché de nuit habituel mais un bon petit restaurant. En effet, dans chaque pays, nous craquons pour un « bon » restaurant, histoire de goûter un peu de la gastronomie locale. On se fait donc aussi chic qu’on le peut, Francé met sa nouvelle tunique et nous profitons d’un repas à quelques services dans un restaurant recommandé par le guide. Miam ! Ca fait quand même plaisir !
 
Prochain pays assuré !
Resto gastronomique
C’est déjà notre 5ème jour complet à la capitale et aujourd’hui, le programme est un peu inhabituel. Avant notre départ vers l’Asie, Paul avait discuté avec l’un de ses professeurs et il s’est avéré que celui-ci avait des contacts avec un professeur de l’Institut de Technologie du Cambodge.
Après un échange de mails, une rencontre a donc été organisée avec ce professeur à cette date. Voilà pourquoi nous prenons le bus vers cet institut en début d’après-midi. Au début un peu perdus dans l’établissement sans indications ou bureau d’information, nous finissons par demander à un étudiant de nous conduire au bureau du professeur. Celui-ci est très sympathique et nous passons en tout deux heures à arpenter le campus tandis qu’il nous explique un peu ce qu’il fait et les activités de l’institut.
 
Visite à l’Institut de Technologie du Cambodge
Visite à l’Institut de Technologie du Cambodge
Au bout de ces deux heures, il est finalement temps de le remercier et de repartir vers le centre et notre auberge. Ce soir, c’est encore une fois un bon souper sur le marché de nuit qui nous attend.
 
Un petit stand de rue où on irait bien manger :)
Un petit stand de rue où on irait bien manger :)

Finalement, nous arrivons à notre dernier jour dans la ville. Pas grand-chose de prévu aujourd’hui si ce n’est un 2e match des diables ce soir contre le Brésil. Autant profiter de la journée pour une fois de plus avancer dans la Bougeotte, car on a toujours un gros retard ! Puis c’est la longue attente jusqu’à 1 h du matin, une fois de plus. Et pour la dernière fois, nous nous rendons à notre gargote du marché de nuit pour un ultime repas parfait. Cet endroit nous manquera, ça c’est certain.
 
Les chiens attendent les restes aux stands de rue
30 minutes avant le début du match enfin, nous retournons au bar sportif où nous sommes allés la dernière fois. Et une fois de plus, nous sommes presque les seuls belges, à l’exception de notre ami expat et d’une ou l’autre personne. Tout le reste du bar est acquis à la cause du Brésil. Et une fois de plus, la Belgique rendra tout le monde malheureux dans le bar sauf nous qui jubilons littéralement au coup de sifflet final. La Belgique en demi-finale, waw…
Mais pas le temps de trop fêter ça. Il est 3 h du matin et demain, nous nous levons à 6 h pour prendre le train vers Sihanoukville, ce qui nous laisse… 3 h de sommeil. C’est toujours ça de pris.
 
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