Objectif, +600 km en 7 jours sur des routes de montagnes ! A deux sur la moto, Paul conducteur, Francé porteuse du sac-à-dos.
A Chiang Mai de bon matin et plein de motivation, nous laissons un gros sac à l’auberge, vu qu’on reviendra au même endroit après cette semaine, puis nous allons à la recherche d’un loueur de moto. Nous avons une petite liste, mais le premier visité, Mr Mechanics, nous convient très bien.
On nous propose une moto en très bon état de 125cc, car faut de la puissance pour être à deux plus le sac dans les dénivelés ! On négocie le tout pour un bon prix avec assurance (240 baths).
Papiers signés, casques enfilés, c’est parti ! Sauf que… nous sortons à peine du garage, que la première pluie du séjour commence à tomber. Pas grave, la motivation y est toujours, suffit de mettre notre poncho-KW et on est ready.
Ce qu’on ne savait pas à ce moment-là, c’est que cette pluie durera quasi tout le séjour haha !
Jour 1 : Chiang Mai – Mae Chaem
Pour quitter la ville, il nous faut prendre les grands axes. Pas très folichon, mais heureusement ce n’est pas l’heure de pointe, le trafic est assez fluide. Une grande route toute droite pendant des dizaines de kilomètres, ça permet à Paul de prendre connaissance avec la nouvelle bécane.
Après quelques minutes, nous sommes déjà trempés, nous faisons le plein d’essence puis nous nous arrêtons pour le diner dans une petite gargote.
Nous voyant manger avec leurs baguettes, le monsieur nous apporte des fourchettes et cuillères, la honte…
Malgré les montagnes russes, la route est très agréable, bien large et son état est quasi nickel. En plus il n’y a personne ! Le seul problème, c’est que ça consomme beaucoup et il nous faut déjà reremplir le réservoir. Dans un petit village on trouve une petite pompe à essence playmobil et on s’arrête pour une glace.
Après s’être installé, on part à la recherche d’un endroit où manger. Zut, on s’y est pris un peu trop tard, 19h et tout est déjà fermé (on se croirait à Taytay aux Philippines). On cherche encore et on voit au bout d’un parking un hangar toujours allumé. On avance un peu hésitant alors que quelqu’un s’avance vers nous pour nous inviter à nous asseoir. Nous avons atterri dans un resto à BBQ ! Buffet à volonté ! Même si ça dépasse un peu notre budget habituel, nous sommes convaincus et on se laisse tenter par cette formule alléchante.
Nous avions déjà testé ce système au Laos, c’est un petit BBQ posé sur la table où on cuit des aliments dans l’eau et où on en grille en même temps. Viandes, poissons, légumes, nouilles, desserts et même frites ! On peut tout prendre qu’ils nous disent. Que demander de plus ? Ben une petite bière !
Jour 2 : Mae Chaem – Mae Hong Son
Durant notre petit déjeuner à l’auberge, nous faisons un peu plus connaissance avec notre hôte. Très sympathique il nous offre du thé fait à partir des fleurs de son jardin. Il en est très fier et commence à nous expliquer tous les bienfaits que ça pourrait nous faire. Après quelques questions, il ne tient plus en place et nous demande de le suivre pour aller cueillir des graines afin qu’on fasse pousser cette fleur magique sur le sol belge. Il met le tout dans un sachet hermétique pour que ça tienne les quelques mois restants et nous offre des fleurs prêtes à être infusées. Avec tout ça on ne peut que bien aller !
On remonte sur notre bécane plein de motivation. Notre hôte nous a dit que la route serait plus simple cette fois. Après quelques kilomètres dans les vallées vertes ou brûlées, on s’arrête pour le diner à une table dans un petit village d’agriculteurs.
On avait en plus décidé de faire un détour pour aller sur un point de vue d’où on peut voir des champs de tournesols. Avec la pluie, on ne voit rien à 3m et il n’y a aucune fleur. Zut… Nous qui sommes quasi à sec (on parle bien de la moto, pas vraiment de nous), ça valait bien la peine… Il faut sans doute venir ici à une autre saison.
Ouff c’est après avoir dépassé la réserve depuis un bonne vingtaine de kilomètres qu’on arrive enfin à une petite pompe de quartier. C’était tout juste !
La ville a l’air déjà d’être un peu plus connue des touristes. On craque et on s’offre un bon burger frites dans un resto comme souper ! Miom !
Jour 3 : les alentours de Mae Hong Son
La ville est très mignonne avec son petit lac et ses lumières, mais les attractions plus populaires sont hors de la ville.
On chevauche notre monture (sans sac cette fois, nettement plus agréable) et on s’en va parcourir les villages et paysages du coin.
Premier arrêt, le très joli pont en bambou de Su Thong Pae. Celui-ci surplombe les rizières et mène à un temple bouddhiste en haut d’une colline. Il est vraiment mignon et change des ponts classiques. On le traverse pour visiter le temple. Nous sommes quasi à la frontière du Myanmar et on remarque qu’il y a des inscriptions en birman à l’entrée.
Là-haut, ça souffle bien fort, mais c’est d’autant mieux, car les fidèles accrochent des petites plaques en bois comme offrandes qui font de la musique dans le vent.
Les chinois sont ici depuis qu’ils ont été chassés par les Communistes de leur pays vers le Myanmar (à l’époque la Birmanie). C’est ensuite le Myanmar qui les a chassés à son tour. C’est pourquoi un grande communauté chinoise est située en Thaïlande à la frontière birmane.
On peut encore trouver de nombreuses personnes ayant le statut de réfugié.
Malgré le fait que personne ne puisse passer la frontière Myanmar-Thaïlande, on trouve dans la région des villages de réfugiés birmans. Ces derniers ont fui leur pays en raison des persécutions contre les minorités ethniques et ne peuvent pas quitter leur village car ils n’ont pas de papiers thaïlandais (ils ne peuvent donc pas travailler ou faire quoique ce soit d’autre).
Il paraît qu’à Moo Ban Rak Thai, pendant la haute saison, les touristes chinois se déplacent en car pour visiter cet endroit, mais aujourd’hui il n’y a pas un chat. Il drache en plus ! (comme d’hab)
Elle nous aide à retirer nos ponchos trempés pour les faire sécher. Et en attendant que le repas se prépare, elle nous sert un bon thé chaud. On est bien sur sa petite terrasse couverte avec la pluie qui tombe en averse dehors.
La pluie s’apaise, on va y aller. La dame toute heureuse nous dit qu’elle nous offre le thé et nous aide à enfiler nos ponchos. Xièxiè ni !
Sur le chemin du retour on croise encore de nombreux agriculteurs travaillant dans de magnifiques paysages.
Jour 4 : Mae Hong Son – Soppong
Après un pancake pour Paul et un porridge pour Francé, on démarre pour notre 4e jour de route. En quittant Mae Hong Son, on passe devant la « Fish Cave », boh pourquoi pas aller voir ça tant qu’on y est. On arrive dans un joli parc boisé et fleuri, parfait pour le pique-nique. Au fond se trouve un lac avec plusieurs centaines de carpes dites sacrées !
Les crasses du 7-eleven seront pour demain matin 😉
Jour 5 : Soppong – Pai
C’est un peu triste que nous quittons la petite auberge toute mignonne de Soppong. Ce genre d’endroit ne donne qu’une envie, celle de rester encore et encore (surtout quand il pleut). Mais bon, il faut bien passer à l’étape suivante : Pai, un repère bien connu de backpackers, hippies et hipsters en tout genre.
Le trajet est relativement aisé, suivant la route principale pour franchir une petite montagne avant d’arriver à Pai. A mi-chemin, nous pouvons déjà croiser plusieurs touristes en moto alors que nous en avions à peine croisés jusqu’ici. Finalement, après deux heures de route, nous arrivons dans la circulation plus dense de Pai, direction notre auberge ! Le hic c’est qu’on a un peu du mal à la trouver, au milieu de toutes les autres, d’autant qu’elle est située au-delà d’un pont de bambou que les motos ne peuvent pas passer. Heureusement, nous parvenons à y arriver et Francé assure le check-in tandis que Paul fait le tour à moto par un pont plus solide. Cette fois, c’est un mignon petit bungalow que nous aurons pour un séjour de 2 nuits !
Le soir venu, il s’agit de ne pas manquer le marché de nuit du soir. Les marchés de nuit, c’est notre dada car on y mange bien, donc on est tout content d’y aller. Celui-ci est assez sympa mais très cher de nouveau ! Comparé à celui de Chiang Mai où nous allions tous les soirs, les prix sont quasi du double ! Entre autre car on y vend quasi que des mets occidentaux, rien de local à part des brochettes de viandes et des jus de fruits. De nouveau, nous poussons donc un peu plus loin dans la ville pour un plat à un prix correct mais tout aussi bon.
Jour 6 : Les alentours de Pai
Le lendemain venu, nous avons décidé de parcourir un peu les environs. On remonte donc encore sur la moto vers la première étape du jour, un grand Bouddha blanc surplombant la ville. Rapidement nous voilà en sueur après la montée mais la vue en vaut la peine.
Après un dernier passage au marché de nuit et un repas un peu plus loin, nous prenons des photos du paysage. Soudain l’appareil photo s’arrête. Nous réalisons qu’il a un petit problème de lentille. On tente bien de le réparer et on pense avoir réussi en le tripotant un peu mais le problème resurgit et nous devons finalement rendre les armes. Nous verrons demain à Chiang Mai.
Jour 7 : Retour à Chiang Mai
On empaquette nos affaires et le lendemain matin, après un bon petit déjeuner, nous retournons enfin vers Chiang Mai. La circulation est bien plus importante que quand nous sommes partis, c’est un peu stressant mais finalement nous nous en sortons bien et arrivons à notre repère.
Etant donné que nous ne devons rendre la moto qu’à midi le 8ème jour, nous décidons d’en profiter un maximum et d’aller jeter un œil le lendemain matin à l’un des temples les plus importants de la région, le Wat Phrathat Doi Suthep sur une colline dominant la ville de Chiang Mai. De nouveau, il y a pas mal de circulation dans mais ça se calme finalement en montant la colline. Notre appareil photo ne fonctionnant plus, nous serons contraints de faire des photos de mauvaise qualité avec la téléphone mais ça ne nous empêche pas de profiter du beau temple et de la belle vue. Mais ne traînons pas trop car il faut rendre la moto ! (On a tout de même le temps de se prendre des petites brochettes de viande et un ananas comme déjeuner)
Au final, nous irons le lendemain remettre notre appareil chez un réparateur spécialisé qui nous propose de nous facturer la réparation uniquement s’il parvient à le réparer. Il faudra juste attendre quelques longs jours, jours au cours desquels nous en profiterons pour avancer au maximum dans la Bougeotte et se poser une fois de plus un bon coup. On trouvera même une boulangerie française dont on profitera un peu trop… Sans oublier que c’était le premier match de coupe du monde de la Belgique face au Panama ! On ira voir le match dans un bar du coin. Et heureusement, ils ont gagné !
ELELELELE says:
Trop dommage pour ton appareil photo :/