Malapascua, le repaire des plongeurs

Le 26 décembre 2017

Une bonne partie de notre voyage se déroulant dans les îles ou à proximité d’une côte, la question de la plongée s’est vite posée. En effet, les Philippines, l’Indonésie, ou encore la Thaïlande sont autant de pays réputés pour leurs sites, leur flore et leur faune sous-marines. Traverser tous ces pays sans même en voir un bout de nageoire ou de corail aurait donc été dommage, même si les curiosités alternatives ne manquent pas.

Mais qui dit plongée dit tout d’abord formation. Mais où la faire ? Certes la Thaïlande aurait été moins cher mais attendre jusque-là aurait signifier passer à côté de tous les sites avant. On choisit donc les Philippines, où nous sommes. Après quelques recherches sur internet, on jette notre dévolu sur Malapascua, petite île au nord de Cebu réputée pour ses requins-renards !
 

La plage au couché du soleil
Arrivés au bout d’un long et éprouvant périple (voir ici), on arrive l’avant-veille du début de notre formation de 4 jours (sur lesquelles se répartissent des séances théoriques, deux séances pratiques en eaux confinées et quatre plongées proprement dites). Notre logement est situé au bord de la plage, à l’extrémité de celle-ci, dans un petit coin calme. Et surtout il est à deux pas de notre club.
 
Notre petit chemin quotidien
Un arc-en-ciel :-)
Chemin quotidien vers notre chambre :-)
Vu qu’on a un jour avant le début de la formation, on fait le tour de l’île (environ 3km2), on se promène, on découvre les environs. Malapascua, c’est un bon petit mix entre tourisme et vie insulaire tranquille des habitants. Même si l’île est peuplée d’un grand nombre de touristes et plongeurs permanents, les habitants sont restés souriants, aimables et détachés du tourisme. Pour peu qu’on s’éloigne de la plage principale, on a le sentiment de se retrouver dans des villages tout à fait normaux. D’autant plus si on va dans certains villages de pêcheurs à côté, uniquement accessibles à pied ou en bateau.
Pourtant, si les habitants sont détachés en grande partie du tourisme en apparence, ils y sont en réalité très liés, de nombreuses personnes travaillant pour les innombrables clubs de plongée.
 
Voilà les routes dans le village
Le beau goss
Fête de Noël pour les enfants, ils font la file pour leur repas
Il y a des coqs partout !
Les poissons séchés très appréciés des philipinos. On les mets tout simplement au soleil
Et ça brille :-)
La veille de notre formation, on décide d’aller faire un coucou et dire qu’on est là au club de plongée.
Nous faisons alors connaissance avec notre joyeuse instructrice danoise, Mette. Celle-ci nous fournit le livre à étudier avec déjà des devoirs ! Et elle rassure aussi un peu Fée qui n’est pas fort à l’aise avec l’eau 🙂

Le lendemain, un peu de théorie puis zoup, déjà dans l’eau ! Mette nous amène au large d’une petite plage tranquille, où on a pied ou quasi, pour pratiquer les premiers « skills » ! Tout se passe à merveille, on goûte aux premiers instants et aux premières respirations assistés par notre bonbonne. Après un retour sur la terre ferme, on va vite dormir, épuisés par l’étude de la veille et la dure journée. Le deuxième jour sera relativement similaire au premier (séance pratique en eau peu profonde et théorie).
 

Passage de l'examen Open Water PADI
Le bangka (bateau traditionnel) de plongée, avec la mer bleuuuuue
Mette, notre super instructrice toujours en pleine forme
Au troisième jour, on en a enfin terminé avec la théorie et les exercices ! Il est temps de passer aux choses sérieuses ! On stresse un peu mais on est surtout impatients. Enfin, le grand saut (ou plus précisément le grand pas dans le vide) ! On plonge, on fait quelques exercices rapides, puis on se promène enfin voir de magnifiques environnements sous-marins. Coraux durs, coraux mous, tous les poissons présents dans Nemo, on en voit des choses ! Une fois rentrés, on passe l’examen théorique et c’est… réussi ! Yes ! On peut aller dormir tranquillement, sachant que la dernière journée consistera juste à profiter !
 
Les premières plongées de Paul
Les premières plongées de Fée
Pour notre dernière journée de formation, Mette nous propose de partir la journée avec d’autres plongeurs sur l’îlot rocheux de Gato, à 45 min en bateau, et de plonger entre les structures rocheuses sous-marines en observant le décor. Les deux dernières plongées se passent à merveille et on en ressort émerveillés ! Une amie polonaise rencontrée sur le ferry de Manille à Puerto Princesa (comme le monde est petit) nous prête même sa Gopro pour prendre quelques films et photos 🙂

Sur le chemin du retour, on réalise enfin : on a fini notre formation ! Est-ce qu’on va voir les requins le lendemain ? On appréhende quand même, non pas tant pour les requins mais pour la profondeur. En effet, pendant notre formation, on a plongé pas plus profond que 18 m (ce qui est la limite de la formation) alors que les requins sont à 30 m de profondeur.
Au final, on se lance ! On s’en voudra sinon. Et puis, le reste des plongées s’est super bien passé alors qu’on appréhendait aussi. Pourquoi pas celle-là ? On met donc le réveil à 4h du matin le lendemain et on va dormir tôt, quand même nerveux.
 

Une belle réussite !
Petit passage escarpé
Ca y est on est certifié ! Mette au millieu et à gauche Priscilla qui nous suivait durant son stage pour devenir un Dive Master.
Jour-j-requins ! On se lève tant bien que mal, on se demande si c’était une bonne idée… Rien que l’idée d’aller dans l’eau nous déprime. Au final, on retrouve Mette qui nous accompagne pour la plongée et on démarre. On prend au passage un petit café sur le bateau, le temps d’arriver et que le bateau s’aligne sur l’armada venue voir les requins.

Une fois sur place, on se prépare, on attend un chouilla que le soleil se lève et on saute à l’eau. On commence alors notre descente le long de la chaîne d’ancrage du bateau, résistant au courant, jusqu’au fond à environ 25 m. On s’approche alors du talus descendant dans les profondeurs et on les observe enfin, les requins-renards ! L’excitation est à son comble ! Mais déjà il est temps de remonter, l’air étant rapidement consommé. Un dernier « Safety stop » avant de remonter, notre dernier avant un moment. En 3 jours, on aura déjà fait complété 5 plongées dans notre carnet ! Merci pour tout Mette ! Tak tak ! (merci en danois)
 

Prête à voir les requins
Les requins-renard ! (ou Thresher sharks en anglais)
Un "safety stop", cad attendre 3 min à 5m de profondeur avant de remonter à la surface. Ici on se fait emporter par le courant
Même jour, mais après une petite sieste, il est enfin temps d’aller regarder les fameux combats de coq qui se déroulent chaque semaine partout sur l’archipel, au point d’être retransmis à la télévision pour les combats les plus importants. C’est dimanche, donc c’est le jour des combats ! On cherche, on cherche mais on ne trouve pas. Finalement on tombe dessus dans un petit village au bout de l’île, enfin ! On doit payer pour entrer alors on décide que seul Paul rentre (parce que c’est lui qui voulait le plus les voir) mais la dame de l’entrée a pitié de Fée. Elle demande si on est ensemble, on dit oui, et elle peut entrer gratuitement ! 😀

L’arène est là, prête à accueillir ses combattants tandis que les philippins, présents en masse sont sur le côté à parier et vendre les vainqueurs du précédent combat. On se poste à côté puis tout le monde s’attroupe autour alors que les deux coqs, équipés de lames aux pattes sont excités par leur dresseur. Après quelques paris de dernière minute, les bêtes sont enfin lâchées et le combat, assez brutal dure quelques dizaines de secondes au bout desquels un coq s’écroule. Le gagnant est alors rafistolé tandis que le perdant, parfois encore conscient, voit sa patte avec la lame coupée et se retrouve plongé dans une casserole d’eau bouillante. Il est ensuite déplumé et vendu pour le souper. Dur dur.
 

Le public et les parieurs des combats de coqs
Présentation des coqs
Fight !
On regarde qui est encore vivant
Pleine de jeux des enfants
Pour récupérer un peu plus de tout ça, on dort encore deux nuits et profitons une dernière journée et une dernière soirée de l’île. On est même invité à l’anniversaire de notre hôte, anniversaire qui est aussi celui de l’une de ses gentilles employées, Lisette. Grand buffet de Noël au menu, ça faisait longtemps qu’on n’avait plus autant mangé.

On emballe finalement nos affaires et on prend le bangka en fin de matinée, puis le bus, direction Cebu, puis l’île de Bohol.
 

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