27 février à Sibu, c’est l’annif de Francé ! Alors pour fêter ça avant de partir vers Kuching, Paul met son réveil 1h plus tôt et part à la recherche d’un petit déjeuner d’anniversaire. Pâtisseries du coin, kuih du marché et un bon jus d’orange. Quelle bonne surprise au réveil ! 🙂

Pour rejoindre Sibu de Kuching la première fois, nous avions opté pour un bus de 8h. Pour changer un peu, et surtout parce que c’est moins long et plus confo, on prendra cette fois le bateau ! Celui-ci, un peu plus gros que les cercueils volants qui remontaient le fleuve, possède notamment une plateforme à l’extérieur sur le toit. Et heureusement ! Parce que si la clim était à fond dans le bateau vers Kapit, ici, elle est encore plus forte… A tel point que lorsqu’on entre dans la partie intérieure, il faut se parer de tout ce qu’on peut et que lorsqu’on en sort, nos bouteilles d’eau ont de la condensation dessus ! Sans exagérer, il s’agit en tout point d’une chambre froide. On passe donc le plus clair de notre temps sur le toit du bateau où le vent rend le trajet agréable, malgré l’absence de sièges.

Une fois à Kuching, on peut retourner à notre auberge où l’on retrouve Myra, Neil et Robin ! Le temps de se poser deux secondes, de prendre des nouvelles et d’enfiler de beaux habits, et nous allons louer juste avant la fermeture une moto pour notre journée du lendemain (une petite randonnée au programme). Puis il est enfin temps d’emmener Francé pour une petite soirée « surprise » (elle sait que Paul l’emmène quelque part mais sans savoir où). On enfourche donc notre moto automatique pour quelque minute avant d’arriver devant un restaurant à l’ambiance tamisée. Il s’agit d’un restaurant Dayak (l’ethnie principale de Bornéo) où sont mijotés de bons petits plats typiques qui sont servis par un couple de petits vieux tout aimables. Cuisine parfumée au gingembre, bambou, citronnelle, un régal ! A peine notre repas fini, il faut malheureusement déjà quitter les lieux car le restaurant va fermer… à 20h30 ! On était prévenu que ça fermerait tôt, mais c’est quand même étonnant. Pas grave, la soirée se poursuivra par un bon verre sur la terrasse de notre auberge et puis au lit ! Le programme du lendemain est chargé avec un réveil à 6h.
 

Le lendemain, après un dur réveil, c’est parti à 6h30 sur notre moto direction le parc du Gunung Gading (connu entre autre pour le grand nombre de rafflésies, les plus grandes fleurs du monde), à environ 80 km de Kuching. On a en tête d’y faire une randonnée de 7-8h aller-retour jusqu’au sommet appelé Gunung Gading (Gunung veut dire sommet en malais et en indonésien). Puisque le parc ferme à 17h, il ne faut perdre de temps. On roule, on roule, mais à 8h30, on réalise qu’on est qu’à la moitié du chemin… Autant dire qu’on ne sera jamais dans les temps. Après quelques minutes de réflexion et un petit déjeuner dans un food-court perdu, un plan de secours est considéré : on fait demi-tour et cette fois, c’est au parc national de Kubah que l’on va, connu pour ses nombreuses espèces de palmiers et de grenouilles.

Comme au Gunung Gading, il y a une randonnée vers le sommet du parc. C’est juste dommage qu’elle soit en béton ici, mais la végétation est tout aussi belle.
Vers 10h, notre moto est au parking et c’est l’ascension qui commence. La route est fortement inclinée et monte continuellement. Pour nous qui n’avons pas fait d’effort vraiment physique depuis un moment, c’est pas évident mais on fait pas nos mauviettes. Quelques litres sués plus tard, le sommet s’offre enfin à nous ! On est bien crade mais pas grave. Un petit picnic ainsi qu’une pause s’imposent avant la redescente et puis on repart. Les mollets, cuisses et dos en prennent un coup, mais on voit plein de jolis papillons et des plantes carnivores.
 

Arrivés proches d’en bas, il nous reste un peu plus d’une heure avant la fermeture du parc donc on prend un autre sentier jusqu’à une cascade pour se baigner un peu. On y croise des arbres gigantesques dont notamment le belian (ou « iron-wood »), cet arbre solide comme un roc qui est souvent utilisé dans les constructions locales. Que ça fait plaisir de se rafraichir après la journée de marche et de transpiration. Mais le temps passe vite et au final on se retrouve à courir (et à retranspirer) jusqu’à la moto pour sortir avant la fermeture du parc… Ouf ! A une minute près, c’était fichu !
Soulagés, on regagne Kuching, on ramène la moto, puis on file à l’auberge pour un repos mérité. Au passage, on prend une nuit de plus pour récupérer et surtout, surtout, planifier la suite de notre itinéraire avec notre passage en Indonésie.
 

Ce n’est pas une décision facile de rester une nuit de plus car ça veut dire faire une croix sur Cap Goh Meh à Singkawang, en Indonésie, ce qui nous tenait vraiment à cœur. Il s’agit de la fête clôturant les deux semaines de célébrations du Nouvel An Chinois et celle-ci est particulièrement impressionnante à Singkawang, certaines personnes allant jusqu’à se mutiler (un peu à la manière de ce qu’on a vu à Thaipusam). Nous avions vu que tous les logements étaient réservés pour cette date donc on se tâtait encore un peu de tenter le tout pour le tout et d’y aller à l’improviste. Au final, nous n’irons donc pas, un peu la mort dans l’âme (mais ce sera rattraper par notre passage à Pontianak comme vous le lirez bientôt).

Notre dernière journée à Kuching est tranquille. On prend notre temps pour préparer la suite du voyage et on profite de nos derniers instants en Malaisie. Amy, une américaine rencontrée lors de notre premier séjour dans la ville, s’en va aussi le lendemain et prépare un grand repas pour Myra, Neil, Robin et tous les autres occupants actuels de l’auberge. On propose d’organiser le dessert avec des crêpes. Miaaaam ! La soirée se passe super bien autour d’un grand buffet, chili con carne, salades, pâtes et on fait connaissance avec les autres voyageurs.
 

Le lendemain, il est enfin temps de dire au revoir à la Malaisie. On dit aussi au revoir à Myra qui verse une petite larme à notre départ. Heureusement il y a facebook pour garder contact 😉
Maintenant, let’s go to Indonesia !