Vous vous dites sans doute que c’est une drôle d’idée de prendre l’avion pour un trajet si court, mais il y a une bonne raison. De manière générale, le visa donné à l’aéroport est gratuit pour un mois. Par contre, à la frontière terrestre, les Belges ne reçoivent un visa que de 15 jours. Il est possible de faire une extension par après, mais celle-ci coûte tout de même assez chère, si bien qu’il est plus avantageux de prendre l’avion.
Après un trajet d’avion d’une heure, on arrive en soirée à la capitale. Comme d’habitude, les premières étapes sont les mêmes. 1. Trouver une toilette, 2. Avoir son visa ! Nous avions eu quelques échos comme quoi, pour avoir le visa, il nous faudrait une preuve de revenus suffisants et un billet prouvant la sortie du pays. On avait prévu un faux billet au cas où (merci Photoshop) et une capture d’écran du solde de notre compte (n’ayant plus de salaires, on espère que ça suffira).
Finalement, on passe l’immigration sans une seule question et c’est tout de même un peu soulagés qu’on va chercher nos bagages. Du coin de l’œil, on aperçoit déjà quelques touristes en marcel-lunettes-de-soleil prêts à s’approprier les plages du sud.
Le 7-eleven, grande institution en Thaïlande ! On en a déjà parlé, car il y en avait aux Philippines et en Malaisie, mais c’est l’occasion de le rappeler. C’est un mini supermarché (un peu comme un carrefour express chez nous) présent dans de nombreux pays, beaucoup asiatiques et particulièrement en Thaïlande. On y trouve tout ! C’est ouvert 24/7, on peut y manger et il y a la clim ! Rien d’une petite épicerie classique d’Asie, mais un vrai petit magasin avec des rayons, de la lumière et une bonne dose de marketing vous donnant envie de tout acheter. C’est un peu le réconfort pour les occidentaux en vacances.
On pourra remarquer qu’il est omniprésent en Thaïlande. Il y en a très souvent plusieurs dans une rue, parfois ils sont l’un en face de l’autre pour qu’on ne doive pas se fatiguer à traverser.
Parmi la foule et les bars, on trouve notre logement où on s’assoupit rapidement au son des concerts. Ils ne tarderont pas non plus, à minuit, c’est le grand silence.
Le quartier est agréable, beaucoup de rues sont piétonnes et décorées. On entend les musiques « lounge » qui résonnent doucement dans les bars. Il y a nettement moins de monde que la veille. On apprend que c’est le fond du fond de la basse saison.
On est bien et finalement on trouve les thaïlandais très sympa et beaucoup moins attrape-touristes que ce qu’on imaginait. C’est aussi nettement plus propre que d’autres pays qu’on a fait où les déchets s’accumulaient en montagnes. De plus, ils conduisent moins agressivement et on se sent plus en sécurité en tant que piéton.
On termine notre journée avec le pad thai, plat national, dans une petite échoppe de rue et puis on teste notre première bière thaïlandaise venant du 7-eleven voisin évidemment !
On entre dans la magnifique chapelle de Buddhaisawan dont les murs sont très hauts et entièrement couverts de fresques. Il y a aussi une des statues de Bouddha les plus vénérées au monde. Enfin on termine par la collection d’énormes carrosses royaux en or.
Au lieu de visiter le Grand Palais, on se dirige vers le marché des amulettes. Les Thaïs accordent beaucoup d’importance à ces petites choses car elles porteraient bonheur. Il y a des amulettes pour tout, santé, famille, argent… on peut aussi les combiner pour les rendre plus fortes. On peut en trouver beaucoup dans les véhicules afin d’être protégé sur la route.
Le marché est un dédale de galeries couvertes, il longe les quais de la rivière. Plein de stands et petits magasins étalent des milliers de statuettes, talismans, pierres, pièces et autres bibelots sacrés, pouvant parfois atteindre des prix exorbitants.
On en profite pour dîner à une petite table le long du quai.
En effet, on n’est pas déçu du spectacle ! Même si c’est la basse saison, la rue est bondée de touristes, de rabatteurs, d’hôtesses pour les marques de bières. On peut y manger des pizzas, des burgers, des sushis dans de grands bars/restos à étages. On consomme cocktails et bières dans des girafes de 3 litres. Et on peut encore y faire mille et une chose, comme se faire tatouer, manger des scorpions et on a même reçu une pub pour aller voir un « Ping-pong show » (demandez aux connaisseurs si vous ne savez pas ce que c’est).
Le tout sous de grosses basses et à un prix bien plus élevé que la moyenne. Bref un vrai spectacle 🙂
Etant donné que les prix dépassent un peu notre budget, on ne fera que passer et admirer l’animation avant d’aller manger dans un stand de rue.
Cependant, un nouvel obstacle ne tarde pas à apparaitre, la foule ! Parmi les nombreux bâtiments du site, sillonnent des centaines de touristes souvent en tour guidés. Même si le Palais est grand, il est parfois difficile de circuler. Comment ils font en haute saison ? On essaie tant bien que mal de prendre des photos sans avoir quelqu’un dans le décor. On aura pris beaucoup de photos de toits ce jour là 😉
Toujours aujourd’hui les thaïlandais accordent énormément d’importance à la famille royale et au roi particulièrement. Son portrait est partout en grand format dans les rues, lieux publics, resto, … Même marcher sur un billet de banque tombé pour éviter qu’il ne s’envole serait très mal vu, la tête du roi étant sur le billet en question !
Partout où nous sommes allés en Asie, c’est toujours à ce genre de petit étal ou dans les hawkers (food-courts) qu’on trouve l’une des meilleures nourritures ! Et en plus la moins chère ! En effet, généralement les cuisiniers n’ont que 1 à quelques plats différents et ne préparent que ceux-là tous les jours, depuis toujours. Ils ont parfois mis des années à trouver la recette parfaite et souvent ils la transmettent à leurs descendants, faisant des générations de cuisiniers de stands de rue. On ne peut qu’en profiter et se régaler, c’est bien une des choses qui nous manquera !
On décide de traverser un petit bout de la ville à pied (comme toujours), et c’est seulement après 4km qu’on arrive en Chine ! Tout est écrit en en chinois, le canard laqué est en vitrine ainsi que les soupes aux ailerons de requins. Ces dernières sont très contestées par les écologistes et scientifiques car cette pêche est gaspilleuse et entraîne le déclin de l’espèce.
On se dirige vers le marché, des ruelles étroites et sombres où tout se vend. On y trouvera d’abord notre diner, une soupe de nouilles évidemment. Ensuite, des écussons à coudre sur le sac à dos de Francé. Une belle affaire, ils sont nettement moins chers que dans le marché touristique du centre-ville.